L'Échelle-Saint-Aurin

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L'Échelle-Saint-Aurin
L'Échelle-Saint-Aurin
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité CC du Grand Roye
Maire
Mandat
Jean-Marie Carré
2020-2026
Code postal 80700
Code commune 80263
Démographie
Population
municipale
47 hab. (2021 en diminution de 11,32 % par rapport à 2015)
Densité 9,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 44″ nord, 2° 42′ 43″ est
Altitude Min. 61 m
Max. 97 m
Superficie 5,1 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Roye
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Roye
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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L'Échelle-Saint-Aurin

L'Échelle-Saint-Aurin est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à quelques kilomètres au sud-ouest de Roye, L'Échelle-Saint-Aurin est dépendante de l'agriculture. La rivière l'Avre limite le territoire communal au nord.

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

L'Échelle-Saint-Aurin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,7 %), forêts (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'Échelle est attesté sous les formes Escheliæ en 1196 ; Léchele en 1301 ; Le Chel en 1567 ; Schelle en 1626 ; L’Echelle en 1626 ; Lachelle en 1648 ; Le Chele en 1733 ; Léchelle en 1753 ; La Chelée en 1765 ; L’Echelle St-Aurin en 1836 ; Eschelle[13].
Peut-être du saxon scale « habitation temporaire »[14].

Saint-Aurin, Saint-Taurin, est attesté sous les formes Sanctus-Taurinus en 1164 ; S. Orin en 1602 ; S. Aurin en 1567 ; S. Taurin en 1648 ; S. Teurin en 1657 ; S. Tourin en 1626 ; S. Thaurin en 1730 ; S. Aurain en 1602[15].
Le nom du lieu viendrait d'un oratoire (ou d'une cellule) dédié à saint Aurin[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Aux lieux-dits le Blamond ou le Petit Guerbigny, on a découvert les restes d'un cimetière gallo-romain[16].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Un prieuré de l'ordre de Cluny fut fondé au XIIe siècle, il dépendait du prieuré de Lihons-en-Santerre. Le bréviaire de Saint-Taurin est un livre liturgique clunisien à l'usage de l'Échelle-Saint-Aurin, il est conservé à la Bibliothèque nationale de France (Paris B.N. lat.12601)[17].

Dès le XIIe siècle, le village a des seigneurs de son nom[16].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

L'Échelle possédait un château qui a été détruit durant la Première Guerre mondiale (il servait de dépôt de munitions). Une légende dit que la duchesse propriétaire du château y aurait caché un trésor.

« Le jour arrive, c'est le 7 octobre, la compagnie occupe un château qui se trouve entre le pays et le calvaire. Il est magnifique, il y a des bâtiments, remises, basses-cours, etc. À environ 50 m à droite un parc superbe, des grands arbres, pelouses, une petite rivière passe dans le bas de la grande pelouse » extrait du livre de Vincent Spriet tiré du « journal de guerre 14-18 » de son ancêtre.

La commune de l'Echelle Saint-Aurin est décorée de la Croix de guerre 1914-1918[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances et résultats politiques[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[21]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1843 mars 1870 Léon de Blavette   Propriétaire ; ingénieur
mai 1871 octobre 1876 Irénée Gadiffert   Propriétaire
octobre 1876 janvier 1878 Eugène Broyard   Tisseur
janvier 1878 avril 1884 Irénée Gadiffert   Propriétaire
mai 1884 janvier 1900 Désiré Cagnard   Cultivateur
janvier 1900 avril 1940 Sainte-Marie Carpentier   Cultivateur
janvier 1941   Léon Bonelle   Cultivateur
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2002 Jean-Marie Bonelle    
2002 En cours
(au 24 mai 2020)
Jean-Marie Carré   Réélu pour le mandat 2020-2026[22],[23],[24]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 47 habitants[Note 3], en diminution de 11,32 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
96104123123220225241245250
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
240222247214207214213213213
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1932191781449611811612587
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
877172746250535454
2015 2020 2021 - - - - - -
534847------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

[[Image:|Blason à dessiner|100px]] Blason
De sinople à la cotice ondée d'azur, bordée d'argent accompagnée en pointe d'un pont isolé d'or, maçonné de sable et brochant sur ladite cotice, à senestre en chef d'une cloche et à dextre en pointe d'un coq, les deux d'or ; au franc-quartier de gueules à la tour d'argent maçonnée de sable[29].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre L'Échelle-Saint-Aurin et Rouvroy-en-Santerre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Rouvroy-en-Santerre » (commune de Rouvroy-en-Santerre) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de l'Roye », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 317 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  14. Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1009.
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 291 (lire en ligne sur DicoTopo) [2].
  16. a b et c Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Iavelet, 1899. Lire la notice sur le site des archives départementales de la Somme.
  17. Hourlier, Études grégoriennes, 3, 1959 : p. 163-173.
  18. Décret du 30 octobre 1920 publié au Journal officiel du 6 novembre 1920 (page 17584)
  19. Résultats de l'élection présidentielle de 2002 sur le site du Ministère de l'Intérieur.
  20. Résultats de l'élection présidentielle de 2007 sur le site du Ministère de l'Intérieur.
  21. Pour les éléments de la période 1857-1944, Archives départementales de la Somme, dossier 3 M 1153.
  22. « Liste des maires de la Somme », sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  23. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  24. « Jean-Marie Carré reste aux manettes à L’Échelle-Saint-Aurin », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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