Lanildut

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Lanildut
Lanildut
Lanildut et l'Aber-Ildut.
Image illustrative de l’article Lanildut
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Iroise
Maire
Mandat
Jean-Noël Briant
2020-2026
Code postal 29840
Code commune 29112
Démographie
Gentilé Lanildutiens
Population
municipale
962 hab. (2021 en augmentation de 1,58 % par rapport à 2015)
Densité 165 hab./km2
Population
agglomération
43 267 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 26″ nord, 4° 44′ 40″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 71 m
Superficie 5,82 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Porspoder
(ville-centre)
Aire d'attraction Brest
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Renan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.lanildut.fr

Lanildut [lanildyt] (en breton : Lannildud) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Son port est le premier port goémonier d’Europe pour le débarquement des algues, totalisant la moitié de la production française.

En 1991, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.[réf. nécessaire]

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et relief[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Lanildut.

Lanildut est située sur la côte occidentale du Léon, au bord de la mer d'Iroise, face à l'Île d'Ouessant dont elle est séparée par le Chenal du Four ; la ria de l'Aber-Ildut constitue sa limite sud et a permis l'essor du port de Lanildut (dénommé par le passé port de Laber), protégé par la Pointe du Rocher du Crapaud ; les installations portuaires étant aussi disséminées par le passé plus en amont du port actuel, notamment face à Rumorvan, qui fut le quartier principal habité par les maîtres de barques.

Le bourg de Lanildut vu depuis la rive gauche de l'Aber Ildut (située en Plouarzel).

Le bourg, étiré en longueur le long de la route départementale no 27, est bâti sur la rive droite (rive nord, en position d'adret) de l'Aber-Ildut, à l'extrémité occidentale du plateau granitique du Léon. Connu sous le nom de « granite de Brest », le granite rose de l'Aber-lldut a été autrefois très exploité dans la région[1], en particulier pour les constructions à la mer[2].

L'Aber Ildut et Lanildut vus depuis le parking du port de Lanildut.

Le littoral atlantique, entre la pointe de Kerzéven et l'entrée de l'Aber Ildut, est formé de falaises granitiques de faible hauteur (une dizaine de mètres au plus) et d'un estran rocheux découvrant largement à marée basse ; son aspect a été modifié de manière importante les siècles passés par les carrières de granite dont les traces restent très visibles.

Les communes limitrophes sont Brélès, Plourin et Porspoder.

Le littoral atlantique entre la pointe de Kerzéven et l'entrée de l'Aber Ildut
Communes limitrophes de Lanildut
La Manche Porspoder Plourin
La Manche Lanildut
Lampaul-Plouarzel Plouarzel Brélès

Les altitudes au sein du finage communal vont du niveau de la mer jusqu'à 34 mètres, altitude atteinte tant dans la partie nord de la commune aux alentours de Mez ar Goff que dans la partie orientale, près de Kervrézol, les seules restées rurales. Une périurbanisation littorale s'est développée, principalement dans les parties proches de l'Océan Atlantique (quartiers de Ruludu et Le Pontic) que le long de la ria de l'Aber-Ildut, notamment dans le quartier du Vern, bien exposé en situation d'adret.

Géologie[modifier | modifier le code]

Le granite de l'Aber Ildut (vue rapprochée).

Le granite porphyroïde rose (un granite à gros feldspaths roses) de l'Aber-Ildut, dit « granite de Laber » provient d'un pluton et affleure de l'Île Ségal au sud jusqu'à Porspoder au nord et jusqu'à Plouguin au nord-est ; ces gros feldspaths roses sont très résistants à l'altération et apparaissent souvent en relief, ce qui a contribué à leur intérêt monumental ; ce massif de granite rose est parcouru par tout un réseau de diaclases, ce qui a facilité l'exploitation de la roche (des monolithes en ont été extraits dès la Préhistoire pour obtenir des menhirs ; dès 1809, Pierre Bigot de Morogues écrit : « Ce superbe granite est d'une grande dureté et susceptible du plus beau poli ; on le trouve sur le bord de la mer en très gros blocs détachés, ce qui permet de l'exploiter plus facilement »[3].) et donne aux rochers de bord de mer des formes pittoresques (le Rocher du Crapaud ou celui du Sphinx par exemple)[4].

Le port de Lanildut[modifier | modifier le code]

Le port de Lanildut vu depuis la rive gauche de l'Aber Ildut (située en Plouarzel).

Le port de Lanildut est le premier port goémonier d’Europe pour le débarquement des algues avec 40 000 tonnes déchargées sur ses quais chaque année, presque la moitié de la production nationale[5].

En saison, de mai à septembre, la compagnie Finist’mer dessert, certains jours, les îles de Molène et d’Ouessant depuis le porte de Lanildut.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 799 mm, avec 15,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploudalmézeau à 10 km à vol d'oiseau[9], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 997,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lanildut est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Porspoder, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[16] et 5 116 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,3 %), terres arables (24,7 %), zones urbanisées (23,5 %), forêts (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), eaux maritimes (1,2 %), prairies (0,4 %), zones humides côtières (0,2 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lanildu en 1427 et Lannildut en 1446.

Lanildut vient de lann (ermitage en breton) et de Ildut (saint gallois du Ve siècle). Saint Ildut, né dans le comté de Glamorgan, fut le précepteur de saint David, saint Samson, saint Magloire et saint Gildas, tous compagnons d'études de saint Pol Aurélien. Pol fut le disciple d'Ildut, et ce dernier le disciple de Budoc. Ildut, abbé fondateur du monastère de Llanilltud Fawr (Glamorgan), vint en Armorique, où il aborda à la côte du Léon, au havre de l'Aber-Ildut. Saint Ildut mourut à Dol au VIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La paroisse de Lanildut, mentionnée à partir du XVe siècle, dépendait autrefois de l'ancien évêché de Léon, précisément de l'archidiaconé de Kemenet-Ily. Lanildut abritait le siège de la seigneurie de Gouerbian, dont un sieur de Coëtivy en était seigneur à la fin du XVIIIe siècle[25].

Selon Jean-Baptiste Ogée, « en 1400 on connaissait dans ce territoire les maisons et manoirs nobles suivants : l'Autrefilio, à Monsieur de Kerasquer ; Kermerian, au sieur de Kergroezez ; Gourbihan, à Riou du Rosmadec ; le Guern ; Kermarvan et Latour, à N.. ; Kerbihan ou Kerdahel, moyenne et basse justice, appartient à M. de Kerouan ; Kerverler, moyenne et basse justice, à M. de Kersalaun »[26].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Au XVIe siècle, Lanildut faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan [27]. Les ports de l'Aber Ildut étaient alors très dynamiques, pratiquant essentiellement du cabotage : en 1686 le port de Bordeaux enregistra 40 arrivées de barques en provenance de l'Aber Ildut ; en 1724 le quartier maritime du Conquet compte 93 bateaux (barques, brigantins, bricks, sloops, ..) de l'Aber Ildut, d'une capacité de charge comprise entre 20 et 50 tonneaux[28].

Au XVIIIe siècle, le port de commerce de Lanildut (alors dénommé L'Aber-Ildut et situé dans la paroisse de Porspoder) est l'un des plus importants du Léon : par exemple en 1755 Lanildut arme 40 navires (cabotage, transport du granite, vin) et Brest 14 seulement. Les maîtres de barques y étaient nombreux et prospères, habitant notamment à Rumorvan. Pour la défense du port, notamment contre les corsaires anglais, la batterie de l'Aber-Ildut fut installée pendant la Guerre de Succession d'Autriche, donc entre 1740 et 1748. En 1758 deux frégates anglaises mouillent devant Lanildut[29].

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Lanildut de fournir 5 hommes et de payer 32 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[30]. La batterie située à l'entrée nord de l'Aber Ildut était gardée par un seul gardien en temps de paix, mais en temps de guerre cinq hommes logaient dans le corps de garde et, comme 25 hommes étaient alors nécessaires pour le service des canons, les autres dormaient sous des tentes ou dans des fermes à proximité[31].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Lanildut en 1778 :

« Lanildut ; petite ville et port de mer ; à treize lieues à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 49 lieues de Rennes et à 7 lieues de Lesneven, sa subdélégation. Cette ville, qui ne renferme qu'une paroisse, dont la cure est présentée par l'Évêque, ressortit au Siège royal de Brest et compte 600 communiants[Note 3]. Son territoire est très exactement cultivé par des femmes du pays tandis que les hommes ne s'occupent que de la pêche et de la navigation[26]. »

Révolution française[modifier | modifier le code]

Portait d'Ildut Moyot.

Les paroissiens de Lanildut rédigèrent un cahier de doléances dans lequel il est notamment écrit : « Nous nous plaignons, Sire, de l'excès de la perception des droits exorbitants que perçoivent les préposés du régisseur de vos domaines (...) »[32].

Ildut Moyot, maître de barque, négociant et agriculteur à Lanildut, fut élu député du tiers-état de la sénéchaussée de Brest, qu'il représenta lors de la réunion des États généraux de 1789 ; il fut ensuite juge de paix du canton de Brélès[33].

Pierre-Marie de Bergevin[Note 4], conseiller du Roi, procureur de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, puis administrateur du département du Finistère, qui avait une propriété à Lanildut où il fut obligé, étant ex-noble, comme ses deux frères, de se réfugier, fut guillotiné le à Brest[34]. Son frère Auguste-Anne de Bergevin[Note 5], ordonnateur au port de Rochefort, retiré à Lanildut en 1792, fut arrêté comme suspect le et écroué au château de Brest ; il fut par la suite commissaire principal de la Marine, puis député du Finistère entre 1824 et 1827[35].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Plan de l'accès maritime à l'Aber Ildut (1816).

Lanildut en 1843[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Jean-Baptiste Ogée, décrivent ainsi Lanildut en 1843 :

« Lanildut (sous l'invocation de saint Ildut) (...) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale ; bureau des douanes à l'Aber-Ildut. (...) Le goémon, qui ne se récolte pas dans la commune, mais bien dans celles des communes voisines qui bordent la mer, est employé comme engrais, et rend de grands services à l'agriculture. Sans être abondant, le bois ne manque pas ; cependant la lande et le genêt sont généralement employés pour le chauffage. Le pardon de Lanildut attire un assez grand nombre d'habitants des paroisses voisines ; il a lieu de premier dimanche de septembre. Géologie : granite exploité. On parle le breton[36]. »

Une loi datée du remania de manière importante les limites des communes de Plourin, Landunvez, Lanrivoaré, Lanildut et Brélès afin de mettre fin à un découpage très complexe issu des paroisses d'Ancien Régime[37].

Les carrières de granite[modifier | modifier le code]

La préparation du chargement des 5 blocs de granite destinés au piédestal de l'obélisque de Louxor (septembre 1835, tableau anonyme)
Le chargement des blocs de granite à bord du Luxor ; le bateau a été scié pour permettre le chargement (dessin anonyme, 1835).
Panneau d'information touristique présentant le granite de l'Aber Ildut.

Les carrières situées le long de l'Aber-Ildut étaient pour la plupart sur le domaine public maritime ; elles faisaient l'objet de concessions attribuées par l'état d'une durée de vingt ans[38].

Les sites d'extraction du granite étaient nombreux, principalement sur les deux rives de l'Aber-Ildut (celles de la rive sud dépendant des communes de Plouarzel ou Lampaul-Plouarzel) ; les principaux étaient ceux de Kerveatouz (carrière Martin), Kerglonou (entreprise Corre), Saint-Gildas, Tromeur, Stolvarch, Cléguer (qui était une des exploitations les plus importantes) ; trois se trouvaient dans l'île Melon (située en Porspoder), tant sur la rive occidentale que sur la rive orientale. Des quais d'embarquement, servant à charger les gros blocs de granité sur les bateaux, sont encore visibles, notamment à Kerveatouz et à Kerglonou, sur la rive sud (rive gauche) de l'Aber Ildut. Quelques carrières moins importantes se trouvaient dans l'intérieur des terres[39].

Le soubassement de l'obélisque de Louxor, érigé en 1836, sur la place de la Concorde à Paris, provient des carrières de granit de l'Aber-Ildut. À l'origine, l'obélisque reposait sur une base carrée décorée de seize babouins en érection. L'ornementation du piédestal fut jugée trop obscène pour figurer sur un monument public et fut remplacée par un soubassement plus classique avec le granite de Laber [de l'Aber Ildut] dont la composition et la couleur se rapprochent de celle du granit d'Égypte[40]. Issus de 5 carrières proches, 208,228 tonnes de granite sont extraits pour former le socle (16 m3, pesant 43,2 t), la base (11,424 m3, 30,871 t), le dé (37,632 m3, 101,606 t), la corniche (6,945 m3, 18,781 t) et l’acrotère (5,100 m3, 13,77 t). Le , les cinq blocs du piédestal furent embarquées à bord du «Luxor» dont la coque avait été sciée à l'avant pour charger les blocs[41].

À la fin du XIXe siècle, près de 200 ouvriers travaillaient dans les carrières de granite avoisinant l'Aber-Ildut..

Création du 1er Syndicat des tailleurs de pierres[modifier | modifier le code]

5 février 1905 : Fondation du "Syndicat des ouvriers tailleurs de pierres de L'Aber-Ildut et des environs"..."De façon à unifier les salariés dans la région et de faire respecter la loi de 10 heures votée par la Chambre et le Sénat."

Secrétaire général : Eugène Joubert.

Secrétaire : Jean Marie Houssin.

Trésorier : Henry Lagalle.

Le 26 février, le syndicat est fort de 64 membres avec pour président Eugène Joubert. Il sera officialisé le 23 du mois d'octobre.

Eugène Joubert, né en 1869 à Saint-Pierre-de-Plesguen, entre Saint-Malo et Combourg, surnommé "le ministre" par ses collègues de la carrière Omnès du Tromeur, "sa carrière au loup"[42], décède en 1949, au 47 de la route de l'Aber-Ildut en sa maison, alors café et épicerie de la famille Joubert-Moal [43].

Portrait d'Eugène Joubert sculpté par Charles Craveur, ami de la famille.

Des grèves se produisaient parfois : par exemple en et à nouveau en (80 ouvriers sont alors en grève[44]) dans l'entreprise Combarelle qui extrayait et taillait les pierres destinées à la construction des deux cales de radoub jumelles de Laninon à Brest[45]. L'exploitation cessa dès la fin de la décennie 1950, mais la Seconde Guerre mondiale avait provoqué déjà l'arrêt de la plupart des entreprises[46].

Les autres faits du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Ildut Adrien Bermond[Note 6], médecin, chirurgien de marine, publia une thèse sur la fièvre jaune en 1827 et un article sur le traitement de la lèpre dans l'île de la Réunion en 1853[47].

La commune de Lanildut s’est agrandie, par l'annexion, à la demande de leurs habitants, des villages de Kerdrévor et de l'Aber-Ildut, par un décret impérial du , au détriment de la commune de Porspoder[48]. Une pétition rassemblant 72 signatures réclamait ce rattachement à Lanildut, les signataires arguant « leur grand isolement du bourg de Porspoder dont ils sont éloignés de 5 kilomètres, par des voies de communication très difficiles, et surtout en hiver, tandis qu'ils trouvent par leur annexion à Lanildut, dont ils ne sont séparés que par 1 500 mètres de distance, les facilités les plus grandes pour l'accomplissement de leurs devoirs civils et religieux et l'instruction de leurs enfants »[49].

Trois corps de marins de la corvette Gorgone, qui fit naufrage sur le récif des Pierres Noires près de la Pointe Saint-Mathieu le [50] furent retrouvés à l'entrée de l'Aber Ildut et inhumés dans le cimetière communal[51].

Une épidémie de variole frappa Lanildut et des communes avoisinantes en 1882[52]. Une épidémie de choléra de 1893 fit 4 victimes à Lanildut[53].

En 1897, une intense propagande favorisa l'élection comme député de l'abbé Gayraud. Jouve, instituteur à Lanildut, déclara : « On s'est servi du nom du pape dans toute la région. Voter contre l'abbé Gayraud, c'était voter contre le pape. (...) » Il rajouta dans son témoignage que le clergé refusait la communion le jour de Pâques à ceux qui avaient voté contre l'abbé Gayraud. Un négociant de Lanildut fit un témoignage analogue[54]. Mais Émile de Kerros, propriétaire à Rumorvan, est d'un avis contraire, disant que le recteur et le vicaire sont restés corrects en ne disant pas un mot de l'élection dans l'église[55].

Descriptions de Lanildut vers la fin du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Benjamin Girard décrit en ces termes Lanildut en 1889 :

« (...) Le chef-lieu se compose de deux agglomérations : Lanildut et l'Aber-Ildut, séparées par une petite anse. Le port de l'Aber-Ildut est formé par l'estuaire [de l'Aber-Ildut] qui s'enfonce dans les terres en suivant la direction de la rivière de Pontreun, sur une longueur de 2 kilomètres ; il est parfaitement fermé et abrité de tous les vents. La construction d'une digue de 38 mètres de longueur, à la pointe de Beg-ar-Roch, a rendu le ressac presque nul dans ce port, où il n'existe qu'une seule cale de débarquement. Le port de l'Aber-Ildut ne reçoit que des navires d'un faible tonnage, qui y apportent diverses marchandises, et surtout de la houille pour les besoins d'une usine de produits chimiques établie dans la localité. Les exportations consistent en pierres de taille et en sable à bâtir, dont il existe un banc important dans la partie ouest du port. Le granit du pays est très recherché. (...)[56]. »

Lanildut est ainsi décrit en 1890 par Gustave Toudouze :

« De Brest, une antique diligence au caisson jaune, aux ferrailles tintantes, comme on n'en rencontre plus guère qu'en certains coins ignorés de Bretagne, se dirige vers ce point éloigné du Bas-Léon (...). Lanildut, port d'échouage, important pour l'exploitation des granits, (...) est un bourg d'un millier d'habitants. (...) De belles propriétés, enveloppées de grands parcs ombreux, précèdent le village ; puis on se trouve en présence d'une des côtes les plus extraordinairement pittoresques que l'on puisse imaginer. (...) De petites anses de sable y alternent avec des rochers étrangement taillés, s'avançant dans la mer comme des fragments de digues, de jetées, de môles, de citadelles géantes. (...) Un semis de noirs écueils, toujours cerclés d'écume, sert d'éclaireur à ces blocs monstrueux. (...) On n'aperçoit même plus le village de Lanildut, caché derrière la hauteur désolée des granits[57]. »

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

En 1900 le poste de deux gendarmes à pied installé à Lanildut est supprimé[58].

Le journal Le XIXe siècle évoque en « la grande misère des pêcheurs d'Argenton, de Porspoder et de Laber [L'Aber-Ildut en Lanildut] » et l'envoi d'une délégation à Paris pour demander des secours[59].

En 1904 la liste radicale du docteur Le Port est réélue avec 21 voix de majorité, battant la liste menée par le royaliste de Kerros[60].

Le , la goélette Vierge-de-Trizien, du Conquet, drossée par la tempête et complètement désemparée, se brisa sur les rochers à l'entrée du port de Lanildut. L'équipage se sauva à la nage et parvint à gagner la terre[61].

Le , les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Lanildut, placés sous séquestre, sont attribués au bureau de bienfaisance de Lanildut[62]. L'inventaire de ces biens d'église avait été effectué par le percepteur de Saint-Renan, accompagné du commissaire de police de Brest, escortés d'hussards et de gendarmes, le [63].

La construction d'une ligne ferroviaire à voie étroite entre Saint-Renan et Porspoder via le port de Laber en Lanildut fut envisagée en 1912, mais elle ne fut jamais construite en raison de la Première Guerre mondiale[64].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Lanildut porte les noms de 54 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 4 au moins sont des marins disparus en mer (Georges Thiéry, disparu en mer le lors du naufrage du croiseur cuirassé Amiral Charner ; Joseph Guichoux, disparu en mer le lors du naufrage de la canonnière Surprise ; Victor Le Guen, disparu en mer le (décoré de la Médaille militaire) lors du naufrage du dragueur Caméléon et René D'Hervé, disparu le lors du naufrage du sous-marin Diane) ; 4 au moins sont des soldats morts sur le front belge dont 3 dès les 21 ou (Charles Kermarec à Arsimont ; Georges Guillemain à Rossignol et Jean Morel à Thuin) et 1 (Yves Cleach) le à Dixmude ; 2 au moins, membres de l'armée française d'Orient, sont morts dans les Balkans (François Guillemin, caporal au 59e régiment d'infanterie territoriale, a été tué à l'ennemi en Grèce le et Laurent Chentil est mort de maladie en Roumanie le , donc après l'armistice); la plupart des autres sont morts sur le sol français (par exemple Adolphe Le Gall[Note 7], décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre), à l'exception de Jean Marzin, sergent, qui est mort de maladie au Gabon[65].

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La récolte du goémon est alors une activité importante comme l'illustre cette description datant de 1936 :

« Il faut voir, en décembre, janvier, février, sur les grèves de (...) Lanildut, ces bandes de gamins en sabots pataugeant dans les flaques, les mains rouges, le visage tuméfié à force d'être battu par le vent froid, qui ramassent les grands laminaires, les stipes courts à grosse racine, particulièrement riches en iode. Parfois ils s'en vont les chercher jusque dans la mer, avançant avec peine dans l'eau glacée où ils plongent jusqu'à la taille. Les femmes entassent sur des civières pour les transporter aux lieux de séchage, les grandes brassées lourdes d'eau que les enfants ont rassemblées[66]. »

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La noyade de 12 personnes entre Lampaul-Plouarzel et Lanildut le (journal L'Humanité).

Deux militaires britanniques (Andrew Jervis Hawkins[Note 8] et un inconnu) reposent dans le carré militaire du cimetière de Lanildut[67].

Marie Rosenbaum, née Rose, le à Cracovie (Pologne), de nationalité française, résidait à Lanildut ; arrêtée parce que Juive, elle est déportée par le convoi no 67 depuis le camp de Drancy vers le camp de concentration d'Auschwitz le [68].

Les résistants FFI de Lanildut et Brélès étaient abrités à Pérénévez en Brélès[69].

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'assassinat le à Lanildut de Pierre Bourioux, ancien négociant brestois, connu comme magicien sous le pseudonyme "Yann d'Armor", suivi en de l'incendie de sa maison, ne fut jamais élucidé[70].

Vers la fin du XXe siècle, 35 000 tonnes d'algues étaient débarquées chaque année dans le port de Lanildut, qui reste encore de nos jours le premier port européen de débarquement du goémon, transporté ensuite par camions vers les usines de transformation situées à Landerneau et à Lannilis[71].

« Le port de Lanildut s'avère une véritable plaque tournante du marché de l'algue. Vingt-huit bateaux goémoniers y débarquent près de 45 % de la production nationale. La plupart des goémoniers qui ramassent les algues au large de l'Aber Ildut de la mi-mai à la mi-octobre ont un emploi d'appoint le reste de l'année[72]. »

L'évolution des techniques de ramassage du goémon et ses conséquences[modifier | modifier le code]

Le déchargement du goémon dans le port de Lanildut.

Yann Queffélec décrit en ces termes l'évolution des techniques de ramassage du goémon :

« On est goémonier à l'Aber-Ildut, chez moi, le premier port goémonier d'Europe, respect ! C'est avantageux pour l'emploi, Pour l'économie, ça l'est moins pour les fonds marins. La cueillette se fait sur les platures de l'archipel de Molène, un jardin d'Eden amphibie peuplé d'algues uniques au monde. On les capturait à la faux, jadis, du bel artisanat manuel sans danger pour l'écosystème (...). Sont arrivés les navires à « scoubidou », merveilles de la technique déprédatrice, et c'est à l'arrache qu'on a tondu les sirènes ondoyantes, extirpé du flot les rutilantes chevelures de la mer océane, en quantités industrielles désormais. Et l'arrache ayant bonne conscience, on a réfléchi que le « peigne » arrachait plus vite et mieux que le « scoubidou », et que personne n'irait jamais voir ce qu'il advenait de la mer défigurée (...)[73]. »

Économie[modifier | modifier le code]

Avec l'apparition des engrais chimiques, la question de l'avenir des goémoniers s'est posée depuis les années 1960[74]. La filière algues bretonne s'est alors reconvertie dans les gélifiants, les épaississants à partir des alginates, si bien que Lanildut reste le premier port goémonier d’Europe avec 35 000 tonnes d’algues déchargées sur ses quais chaque année, soit presque la moitié de la production nationale du goémon[75]. En 2011, 15 bateaux ont déchargé plus de 45 000 tonnes de goémon à Lanildut[76].

Le port est géré par le Syndicat intercommunal du plan d'eau et du port de l'Aber-Ildut (regroupant les 4 communes riveraines de Lampaul-Plouarzel, Plouarzel, Brélès et Lanildut) ; la Chambre de commerce et d'industrie de Brest a la concession pour les deux parties professionnelles du port, côté Lanildut et côté Porscave.

Les algues brunes de l'ordre des Fucales (dont les Fucus font partie) sont en voie de régression localement de manière préoccupante selon l'Ifremer depuis quelques décennies.[réf. nécessaire]

Le port est gérée par la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie de Brest) (voir port de Brest).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie de Lanildut.
Liste des maires de Lanildut
Période Identité Étiquette Qualité
1789 1803 Gabriel Thomas[Note 9]   Percepteur.
1803 1813 Ildut Moyot   Ancien député.
1813 1816 Joseph Masson[Note 10]   Maître de barque.
1816 1830 Vincent Cozien[Note 11]    
1830 1832 Joseph Masson   Déjà maire entre 1813 et 1816.
1832 1836 Jean Jacob[Note 12]   Cultivateur.
1836 1837 René Jézéquel[Note 13]    
1837 1843 Jean François Bazil[Note 14]   Négociant.
1843 1855 Hamon Kerboul[Note 15]   Agriculteur.
1855 1875 Yves Le Duff[Note 16]   Capitaine au commerce. Domicilié à Rumorvan.
1875 1875 Aimable Vrignaud[Note 17]   Lieutenant de vaisseau (en 1845).
1875 1900 Guillaume Jacob   Conseiller général du canton de Ploudalmézeau.
1900 1908 Jean Le Port[Note 18] Radical Médecin.
1908 1918 Émile de Kerros[Note 19] Royaliste Propriétaire.
1918 1919 Martial Audrezet[Note 20]   Retraité de la marine marchande
1919 1935 Louis Le Clech[Note 21]   Médecin.
1935 1944 Jean Marie Mazé[Note 22]    
1944 1945 Joseph Dourver[Note 23]   Commandant. Président de la délégation spéciale
1945 1947 Joseph Dourver SFIO Président de la délégation spéciale précédemment.
1947 1961 Jean Marie Mazé MRP Déjà maire entre 1935 et 1944.
1961 1977 Hervé Petton[Note 24] DVD Militaire retraité.
1977 1995 François Mazé (1930-1998)[77] DVD Fils de Jean Marie Mazé, ingénieur
1995 2001 Raymond Mellaza    
2001 2008 Jean Bars    
2008 27 mai 2020 Raymond Mellaza    
27 mai 2020 En cours Jean-Noël Briant[78]    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
430531430394409383400405400
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3763673919109971 0381 0271 1561 082
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2441 1241 0611 026938840900952856
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
786661651718733830918944949
2018 2021 - - - - - - -
960962-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[79] puis Insee à partir de 2006[80].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Lanildut est labellisée depuis 1991 Commune du Patrimoine Rural de Bretagne pour la qualité de son architecture : le quartier du Rumorvan est riche de maisons de maîtres de barque des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, construites en pierres de taille extraites des carrières de granite voisines et entourées de hauts murs. On en trouve également dans les quartiers de Poulloupry, Kerdrevor et Mezancou. Le port de Lanildut a obtenu le label Port d'intérêt patrimonial en [5].

  • Église Saint-Ildut (1786).
  • Chapelle Saint-Gildas (reconstruite en 1840) et sa fontaine. En 1981, elle est restaurée. Chaque vendredi après-midi, pendant 3 ans, des bénévoles de Lanildut, « les Ouvriers de Paix », aidés de marins de l'escorteur d'escadre « Du Chayla », puis ceux du « Dupetit-Thouars » ont travaillé à cette restauration.
  • Croix de Gorréminihy (Haut Moyen Âge).
  • Croix située devant le placître de l'église de Lanildut (XVIe siècle).
  • D'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Kerdrévor placée sur un mur de clôture, la croix de Kernéac'h (Moyen Âge), la croix de Kervrézol (Moyen Âge), la croix du cimetière de Lanildut (1892), la croix du Pontic (XXe siècle), la croix du Vern ou Toul-Douar (1944).
  • Manoir de Rumorvan (XVIIe siècle), édifié par la famille Tanguy de Kerjean-Mol et agrandi en 1820 ; et d'autres maisons des maîtres de barques des XVIIe et XVIIIe siècles.
  • Lavoir du XIXe siècle.
  • La maison de l'algue est ouverte de juin à septembre, au second hangar, sur le port. Elle présente une exposition sur la place des algues dans le monde vivant (identification des différentes familles d'algues, les zones de récolte…). Elle présente aussi l’épopée des goémoniers d’autrefois en découvrant leurs bateaux, leurs outils de travail, mais aussi des maquettes, des films et des photographies qui témoignent de l’âpreté de leur vie quotidienne.
  • Onze fours à goémon sont encore visibles dans la commune.
  • Le monument aux morts de 14/18.
  • La batterie de l'Aber Ildut, restaurée à partir de 2002[29].

La réplique de l'obélisque de Louksor[modifier | modifier le code]

En 2012, une souscription publique est lancée afin de réaliser une réplique au 1/7e de l'obélisque de Louksor dans le but de rendre hommage au travail des carriers, première richesse de la commune au XIXe siècle[81]. Le monument qui fait 3 tonnes et 4,60 m de hauteur, est sculpté par Christophe Conq et érigé en 2015 au niveau de l'anse Saint-Gildas, encore appelée anse du Tromeur[82].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Légende[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Personnes en âge de communier.
  4. Pierre-Marie de Bergevin, né le à Brest.
  5. Auguste-Anne de Bergevin, né le à Brest, décédé le à Bordeaux.
  6. Ildut Adrien Bermond, né le 24 frimaire an IV () au bourg de Lanildut, décédé le à Saint-Renan.
  7. Adolphe Le Gall, caporal au 2e régiment d'infanterie coloniale, mort des suites de ses blessures à l'hôpital temporaire no 49 à Moissac (Tarn-et-Garonne).
  8. Andrew Jervis Hawkins, lieutenant à bord du HMS Formidable, décédé le .
  9. Joseph Gabriel Thomas, né le à Rumorvan en Lanildut.
  10. Joseph Masson, né le à Lanildut, décédé le à Poulloupry en Lanildut.
  11. Vincent Cozien, né le à Kervrézol en Lanildut, décédé le à Kervrézol en Lanildut.
  12. Jean Jacob, né le à Saint-Pabu, décédé le à Roudouz en Lanildut.
  13. René Jézéquel, né le à Plouarzel, décédé le à Lanildut.
  14. Jean François Bazil, né le à Rumorvan en Lanildut, décédé le à Rumorvan en Lanildut.
  15. Hamon Kerboul, né le à Brélès, décédé le à Lanildut.
  16. Yves Le Duff, né le à Porspoder, décédé le à Lanildut.
  17. Aimable Vrignaud, né le à Brest, décédé le à Brest.
  18. Jean Marie Le Port, né le à Carnac (Morbihan), décédé le à Brest.
  19. Charles Émile de Kerros, né le à Lambézellec, décédé le à Lanildut. Son père Joseph Marie de Kerros avait été maire de Brest.
  20. Martial Audrezet, né le à Porspoder, décédé le à Kerdrévor en Lanildut.
  21. Louis Le Clech, né le à Paris, décédé en 1960 à Lanildut.
  22. Jean Marie Mazé, né le à Portsall (Radénoc), décédé le à Lanildut.
  23. Joseph Dourver, né le à Kerdréver en Lanildut, décédé le à Toulouse.
  24. Hervé Petton, né le à Plougonvelin, décédé le à Saint-Renan.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Les carrières abandonnées sont nombreuses dans les environs.
  2. Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 62.
  3. Pierre Bigot de Morogues, "Journal des mines" no 152, 1809.
  4. Louis Chauris, "La saga des granites de l'Aber-Ildut", http://www.lanildut.fr/histoire/LanSource018.html, http://www.wiki-brest.net/index.php/Granite_de_l%27Aber_Ildut et http://www.wiki-brest.net/index.php/Granite_de_Laber
  5. a et b « Gestion du port »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lanildut.fr.
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Lanildut et Ploudalmézeau », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Ploudalmezeau » (commune de Ploudalmézeau) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Ploudalmezeau » (commune de Ploudalmézeau) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Unité urbaine 2020 de Porspoder », sur insee.fr (consulté le ).
  17. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  22. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  23. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  25. http://www.infobretagne.com/lanildut.htm
  26. a et b Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og/page/336
  27. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  28. Panneau d'information touristique situé à Beg ar Groaz en Lampaul-Plouarzel.
  29. a et b http://www.archeonavale.org/joomla/images/forum/batterie_laber_diffusion.pdf
  30. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
  31. Notice d'information touristique située sur place.
  32. Henri Sée, Les cahiers de paroisses de la Bretagne en 1789, "La Révolution française : revue historique", janvier 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1163246/f507.image.r=Lanildut?rk=2660957;2
  33. René Kerviler, "Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux États-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789", Plihon et Hervé, 1885-1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5840514s/f229.image.r=Lanildut?rk=708158;0
  34. Prosper Levot, "Histoire de la ville et du port de Brest pendant la Terreur, avec un plan de la prison des administrateurs du Finistère", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96132324/f384.image.r=Lanildut?rk=1909880;4
  35. René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5817533g/f433.image.r=Lanildut?rk=2188852;0
  36. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 1, (lire en ligne).
  37. "Bulletin des lois de la République française", 1850, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486124w/f400.image.r=lanildut
  38. Camille Vallaux, "Étude de géographie humaine", 1905.
  39. Louis Chauris, "La saga des granites de l'Aber-Ildut", http://www.lanildut.fr/histoire/LanSource019.html et Louis Chauris, "Les Cahiers de l'Iroise" numéro 150, 1991.
  40. Philippe Krief, Paris en histoires, XIXe et XXe siècles, C. Massin, , p. 226.
  41. Robert Solé, Le grand voyage de l'Obélisque, Le Seuil, , p. 121.
  42. « Le tailleur de pierres », sur Arlequin ou la couleur du Monde.
  43. Merci de leur avoir consacré cette belle page en leur mémoire, consultable sur https://lesresidencesdocumentaires.wordpress.com/lanildut/le-goemon/historique/les-ressources-in-situ/les-differentes-carrieres/la-famille-le-moal-joubert-tailleurs-de-pierre/
  44. Journal Le Temps, n° du 25 janvier 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k240742n/f6.image.r=Lanildut?rk=193134;0
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  46. Serj Le Maléfan, "Granites de Bretagne", Coop Breizh, 2013, (ISBN 978-2-84346-588-8).
  47. René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5817533g/f439.image.r=Lanildut?rk=21459;2
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  49. "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", 1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5565213q/f423.image.r=Porspoder?rk=1201722;4
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  51. Journal Le Petit Journal, n° du 14 janvier 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k590622g/f3.image.r=Lanildut?rk=21459;2
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  53. Journal La Justice, n° du 23 septembre 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k774246g/f2.image.r=Lanildut?rk=1244641;2
  54. Joseph Chantrel, Discussion des conclusions du rapport de la commission d'enquête sur l'élection de la troisième circonscription de Brest, "Annales catholiques : revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église", n° du 17 juillet 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57161287/f18.image.r=Lanildut?rk=150215;2
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  60. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 5 mai 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6403296/f5.image.r=Lanildut?rk=600861;2
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  62. "Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 21 janvier 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6522503j/f4.image.r=Lanildut?rk=150215;2
  63. Journal L'Aurore, n° du 22 novembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7401826/f2.image.r=Lanildut?rk=1201722;4
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  65. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=15040
  66. Yvonne Pagniez, Goémoniers, "La Revue de Paris", n° de novembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17687d/f678.image.r=Loctudy
  67. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=990191
  68. http://www.ajpn.org/commune-Lanildut-29112.html
  69. Georges-Michel Thomas et Alain Legrand, Le Finistère dans la guerre (1939-1945) : La Libération, t. 2, (lire en ligne).
  70. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéros du 24 novembre 1949, du 1er décembre 1949 et du 11 février 1950.
  71. Delphine Louis-Roux et Fabien Roux, Goémoniers, moissonneurs des mers, "Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française", n° du 27 mai 1997, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97863545/f31.image.r=Lanildut?rk=85837;2
  72. Delphine Louis-Roux et Fabien Roux, Goémoniers, moissonneurs des mers, "Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française", n° du 27 mai 1997, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97863545/f30.image.r=Lanildut
  73. Yann Queffélec, "Dictionnaire amoureux de la mer", éditions Plon, 2018, (ISBN 2259243355).
  74. Y. Colin ; Avenir du métier de goémonier ; Collection :Penn Ar Bed, no 37 ; 1964 ; Ed : Bretagne vivante (Site)
  75. Maurice Hébert, Michel Hébert, Jean-Pierre Lehoussu, Varech et pailleule : culture, récolte et usages sur les côtes de la Manche, du Calvados et de Seine-Maritime, Corlet, , p. 14.
  76. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 2 juin 2011, consultable https://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/goemon-lanildut-toujours-a-la-pointe-02-06-2011-1322798.php
  77. Nécrologie : François Mazé ancien maire,https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19981128&article=4757131&type=ar
  78. « Lanildut. Jean-Noël Briant est le nouveau maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  79. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  80. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  81. « Insolite. Une réplique de l'obélisque de Louxor installée à Lanildut ! », sur letelegramme.fr, .
  82. « Obélisque de Louqsor au 1/7e. Il est érigé ! », sur letelegramme.fr, .
  83. Constantin Lecigne, "Brizeux : sa vie et ses œuvres (d'après des documents inédits)", 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9745229b/f431.image.r=Lanildut?rk=2575120;0

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