Santa-Reparata-di-Balagna

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Santa-Reparata-di-Balagna
Santa-Reparata-di-Balagna
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne
Maire
Mandat
Marcel Torracinta
2020-2026
Code postal 20220
Code commune 2B316
Démographie
Population
municipale
1 004 hab. (2021 en diminution de 0,69 % par rapport à 2015)
Densité 99 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 36′ 16″ nord, 8° 55′ 45″ est
Altitude 150 m
Min. 35 m
Max. 561 m
Superficie 10,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction L'Île-Rousse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales L'Île-Rousse
Localisation
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Santa-Reparata-di-Balagna est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève d'Aregno, en Balagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Santa-Reparata-di-Balagna est une commune de Balagne, l'une des six communes du canton de L'Île-Rousse.

Situation[modifier | modifier le code]

Santa-Reparata-di-Balagna est une commune du littoral balanin qui depuis le XIXe siècle ne possède plus de façade maritime, celle-ci au nord, ayant été cédée à la commune de L'Île-Rousse pour sa création en 1825.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Elle est séparée de sa voisine Corbara à l'ouest par un petit chaînon montagneux dont le plus haut sommet est Cima Sant'Angelo (562 m - Corbara) et à l'est, de Monticello par la colline de Sainte-Suzanne (337 m - Monticello). Au sud, son territoire occupe une infime partie de la plaine du Regino jusqu'au lac de Codole qu'elle partage avec Feliceto et Speloncato et dont elle possède la majeure partie.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de Piano et son affluent le ruisseau de Monacaccia se jettent dans le fiume di Regino juste en amont du barrage de Codole. Le ruisseau de Canne qui nait sous le village, alimente également le lac. Le principal cours d'eau de la commune reste le ruisseau de Giovaggio qui a sa source sur les hauteurs de Palmento (il prend nom de ruisseau de Padule sur la commune de L'Île-Rousse) qui se jette à la mer à l'extrémité occidentale de la plage de Marinella.

Climat et végétation[modifier | modifier le code]

Au Nord du village, peu ou pas de cultures. Celles-ci sont plutôt exploitées côté méridional, dans sa partie plaine du Regino, principalement avec la vigne. Beaucoup de terrains laissés en friche sont aujourd'hui occupés par un maquis bas, épineux, dans lequel de petits oliviers sauvages sont issus des souches après les incendies ayant détruit les vieux arbres.

Le territoire possède une faune sauvage importante de lapins de garenne et de sangliers, animaux introduit pour la chasse et classés nuisibles par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage et difficiles à contrôler. Même les nombreux couples de milans royaux qui ont été introduits pour éliminer les lapins et qu'on peut voir tournoyer dans le ciel du Regino, n'arrivent pas à remplir leur rôle. Les jeunes plants de vigne doivent donc être protégés dès leur mise en terre. [réf. nécessaire]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Accès routiers[modifier | modifier le code]

La commune est desservie depuis Calvi et Ponte-Leccia par la RN 197. Au nord, le village est directement relié au centre-ville de L'Île-Rousse par la route D 13. Celle-ci relie le village entre Muro et Feliceto, à la route D 71 qui traverse les villages balcons de Balagne. La D 263 qui traverse le village, le relie aux villages de Monticello à l'est et de Corbara à l'ouest.

Transports[modifier | modifier le code]

Santa-Reparata-di-Balagna est distant, par route, de 6 km du port de commerce de L'Île-Rousse, de 6 km de la gare des CFC de L'Île-Rousse et de 26 km de l'aéroport de Calvi-Sainte-Catherine.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Santa-Reparata-di-Balagna est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Île-Rousse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

De par sa proximité avec L'Île-Rousse, Santa-Reparata-di-Balagna fait aujourd'hui partie de l'agglomération île-roussienne tout comme sa voisine Monticellu. Toutes deux composent le proche arrière-pays de Lisula.

La commune est centrée autour de l'église paroissiale Santa Reparata, située à une altitude de 267 mètres, et comprend les hameaux de :

  • U Poghju, le plus important de la commune, à proximité de l'église paroissiale ;
  • Alzia, à l'ouest de Poggio, le plus haut de la commune à 330 mètres d'altitude et où se trouvent deux des trois réservoirs en eau de la commune ;
  • San Bernardinu à l'est et en contrebas du Poghju, composé de quelques maisons et la chapelle San Bernardinu sur la route de Monticellu. S'y trouve le troisième réservoir en eau du village ;
  • Palmentu, situé à 500 mètres au nord-ouest du Poghju ;
  • Occiglioni, groupé autour de l'église San Roccu, au nord de Palmentu ;
  • I Palazzi, hameau de construction récente situé en plaine.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (60 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (4,9 %), eaux continentales[Note 3] (4 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Poghju[modifier | modifier le code]

Le hameau du Poghju est bâti à 267 mètres d'altitude, sur une arête montagneuse orientée d'est en ouest. Il est entouré d'oliviers. Le bas du hameau se situe au carrefour des routes D 13 et D 263 où se trouve l'église paroissiale Santa-Réparate. Les habitations aux murs enduits, aux façades austères et aux toits recouverts de tuiles rouges, sont alignées sur la crête, jusqu'au hameau de San Bernardinu. Il domine le hameau de Palmento.

Palmento[modifier | modifier le code]

Hameau situé au nord-ouest, entre le village et Occiglioni, en contrebas de ceux-ci, sur la route D 263. Son nom vient des anciens pressoirs à vin qui y étaient installés et qui par la suite, ont été remplacés par des fabriques d'huile. Une dernière de ces fabriques est visible dans une maison ruinée près de la chapelle de A Nunziata située en bordure de route.
Palmentu est un antique hameau composé de quelques maisons de maître et d'habitations enserrées autour d'une remarquable tour médiévale ruinée, millénaire selon les dires. On y circule à pied dans des venelles, sous de remarquables et longs passages voûtés. Au numéro 16, sur le linteau de granit au-dessus de la porte est gravé « 1797 ». Un peu plus loin, est une fontaine traditionnelle.

Occiglioni[modifier | modifier le code]

Occiglioni.

Hameau situé au nord-ouest de la commune, sur la route D 263. Autrefois un village, il aurait été construit à l'emplacement de l'ancienne cité d'Agilla selon les historiens locaux. Le bâti est ancien, les maisons groupées autour de l'église paroissiale San Roccu et de son étroite placette. On y circule difficilement en automobile dans des ruelles étroites et pavées, avec des passages sous voûte. Sur le linteau de granit au-dessus d'une porte est gravé « 1825 ».

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Les origines de la commune pourraient remonter à la plus haute antiquité (3 à 5 millénaires av. J.-C.). Selon les historiens locaux, Agilla était bâtie sur le site de l'actuel hameau d'Occiglioni et était une petite ville prospère et dépendante de la ville de Tyr en Phénicie.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 830, le pape saint Pascal Ier avait envoyé Boniface de Toscan pour ériger une église dédiée au culte de sainte Réparate, martyre chrétienne.

Au XIe siècle, le site dépendait du marquis Ugo, premier marquis de Massa et de Corse[7].

Santa-Reparata-di-Balagna fut vraisemblablement le chef-lieu d'une piève incluant également Monticello et le territoire aujourd'hui occupé par L'Île-Rousse, avant que cette piève ne fût absorbée par celle d'Aregno. L'église piévane était celle de Sainte-Réparate.

Dans un document rédigé le 15 juillet 1286 à L'Île-Rousse, est cité Rollandino de Laccio. Dans cet acte, ce seigneur « Laschesi » s'engage auprès de Niccolino Zaccaria et Niccolino Peratio à conserver au nom de la Commune de Gênes, sa forteresse de Sant' Angelo de Balagne implantée sur Cima Sant' Angelo (562 m).

Au XVIe siècle, la Balagna[8] était une région composée des pievi de Tuani, Aregnu, Santo Andria, Pinu et Olmia. Santa Riparata (tel était son nom à l'époque) faisait alors partie de la pieve d'Aregnu (environ 500 habitants vers 1520) avec les autres lieux habités de la pieve qui étaient : l’Arpagiola (o Gabiola), la Corbaia, lo Monticello, Santo Antonino, Piaza, Pragola, le Torre, Regno, li Catari, lo Lavatogio, lacona, Spano, Hogio, Aquapessa.

Castrum de Sant' Angelo de Balagne[modifier | modifier le code]

Monte Sant' Angelo vue versant Corbara.

N.B. : Le castrum de Sant' Angelo de Balagne est à distinguer de l'autre fortification moyenâgeuse, le castrum de Sant' Angelo de Casinca.

Situé sur le flanc oriental de Cima Sant' Angelo (562 m), un sommet « à cheval » sur les actuelles communes de Corbara et de Santa-Reparata-di-Balagna, il est décrit par les Annali Genovesi comme un point stratégique aux mains des Pisans durant la première moitié du XIIe siècle. Le 21 mars 1115, Uberto de Terragno et son fils Ansifredo vendent au monastère de la Gorgone un immense ensemble de terres dont la limite passe justement par le mont Sant' Angelo[9]. L'acte ne fait pas part de l'existence du castrum.

C'est donc peu après que le castrum Santi Angeli fut implanté sur des terres appartenant donc à l'abbaye de la Gorgone, dans un site de montagne très effilé au point que seule une petite tour a pu y trouver place. En 1124, les armées génoises s'emparent une première fois de cette place forte qualifiée de pisane, puis une seconde fois en 1126.

Sant' Angelo est juché sur un sommet escarpé au-dessus du port de L'Île-Rousse, à 562 m d'altitude. Ses qualités défensives, sa position au cœur de la Balagne, incontestablement zone de pénétration privilégiée des puissances étrangères dans le nord de l'île où s'implantent en priorité les abbayes de la Gorgone, de San Venerio deI Tino et les marquis -, et à proximité d'une baie abritée ayant servi de mouillage depuis l'Antiquité, en font une forteresse militaire de commandement par excellence qui a pu servir, en premier lieu, à l'implantation de l'autorité du marquis et des Pisans dans l'île. L'acte par lequel, le 15 juillet 1286, Rollando de Lacio de la lignée des Laschesi, seigneurs au XIIe siècle en Balagne, jure fidélité à Gênes et accepte de garder la forteresse de Sant' Angelo au nom de la Commune[10], montre tout l'intérêt de Gênes pour cette place forte qui permet de contrôler, avec Calvi, le territorio Balagne.

Le castrum Sant' Angelo fut l'un des premiers points d'appui de l'autorité "marquisale" et/ou pisane dans l'île. Il fait face à la fortification d'Avortica, principale place-forte de Giudice de Cinarca dans le nord de l'île[11].

L'Abbé Letteron informe sur l'origine du château. Des gens de S. Antonino, qui convoitaient les richesses amassées d'un certain Adaldo de Castiglione (commune de Calenzana), dans la piève de Pino, lui tuèrent un jour son fils unique. Trop esseulé pour se venger, Adaldo maria sa fille, son unique héritière, à Aldobrando, seigneur d'Ostricone. « Aldobrando bâtit dans le voisinage des gens de S. Antonino, sur un rocher, un château qu'il appela S. Angelo, et s'en servit pour leur faire longtemps la guerre. À la fin, ils conclurent un accord, en vertu duquel Aldobrando abandonna le château de S. Angelo, et alla en construire un autre à la Corbaia, afin de pouvoir jouir plus commodément de l'héritage de son beau-père qui était mort. »[12]. Malgré l'accord conclu, deux frères de S. Antonino, Mannone et Emanuello, tuèrent un jour Aldobrando et se partagèrent sa seigneurie avec ses biens.

« Vers ce même temps, un habitant d'Ascoli, rebelle envers l'Église, s'établit à l'endroit où est aujourd'hui Asco ; avec l'aide des habitants de S. Antonino, il construisit un château à Ortofossano, et prit rang, lui aussi, parmi les gentilshommes »

— Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1, page 136

.

Plus loin (page 152), Letteron dira en parlant de lui : « le seigneur d'Asco d'Ortofossano ».

Durant la seconde moitié du XVe siècle, entre 1464 et 1478, le château est rasé par les soldats milanais[13]. Seuls des traces d'ancrage dans le substrat rocheux, quelques petits blocs de maçonnerie effondrée et de nombreux tessons de céramique sont visibles aujourd'hui.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Au XVIIIe siècle, par le traité de Versailles du 15 mai 1768, la Corse est définitivement rattachée au patrimoine personnel du Roi de France, cédée par les Génois las de cinq siècles de lutte stérile. La pieve d'Aregnu prend le nom de pieve de Sant'Angelo.
Avec la révolution de 1789, la pieve Sant'Angelo devient le canton de L’Ile-Rousse, du district de Bastia.
En 1793, la Convention divise l'île en deux départements : Golo, dont fait partie Santa-Reparata-di-Balagna, et Liamone. Ceux-ci seront réunis en 1804 par Napoléon Ier qui rétablit le département de Corse.

C'est avec des terres prises à Santa-Reparata-di-Balagna que la commune de L'Île-Rousse fut créée en 1825.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1954, le canton de L'Île-Rousse est composé des communes de Corbara, L'Île-Rousse, Monticello, Pigna, Sant'Antonino et Santa-Reparata-di-Balagna.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Ange François Vincentelli UDI Chirurgien
Les données manquantes sont à compléter.

Économie[modifier | modifier le code]

Santa-Reparata-di-Balagna doit son développement à la culture et l'exploitation de l'olivier. Sa prospérité était liée à une forte production d'huile comme en témoignent toujours la présence de quatre anciens moulins à huile sur le Monte Regino.

La vigne est toujours cultivée. Elle produit de remarquables vins AOC Corse Calvi dont les vins bio du Clos Petra Rossa de François Francisi.

Plusieurs artisans d'art sont installés sur la commune. On y trouve des ateliers de portraits, de peinture, de joaillerie artisanale, de céramique d'art, d'encadrement, de cuir, une miellerie, etc.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

En 2021, la commune comptait 1 004 habitants[Note 4], en diminution de 0,69 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
1 0551 0761 1021 0861 1051 1211 1881 1431 222
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 2491 3051 1221 2321 2511 2221 2051 2401 263
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 3001 3021 3101 3221 2161 172778614439
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
4775396437848388799369861 021
2019 2021 - - - - - - -
9901 004-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • 1er dimanche d'août : jour de fête traditionnelle de Santa Reparata de nos jours, mais sa véritable fête est le 8 octobre.
  • 16 août : la Sain- Roch (San Roccu) est célébrée à Occiglioni pendant deux jours. Le premier jour un office religieux marque le début des festivités et le lendemain soir une procession aux flambeaux se déroule dans les ruelles du village.
  • 20 mai : fête de la San Bernardino au hameau éponyme.
  • 13 juin : fête de Saint-Antoine à la Confraterna Sant' Antone.

Sports[modifier | modifier le code]

Randonnées[modifier | modifier le code]

De nombreux sentiers traversent ou sont au départ de Santa-Reparata-di-Balagna.

  • Sentier balisé reliant Corbara à Sant'Antonino et passant à l'ancien couvent Sant'Angelo puis au couvent de Corbara. Une piste permet de relier aussi directement les deux villages en passant au-dessus des hameaux Occiglioni, Palmento et Alzia.
  • Sentier partant de San Bernardinu, passant par la chapelle Saint-François (San Francescu) et menant à la route D63, au ravin de Petti Rossu (Monticello).
  • Sentier partant d'Alzia et menant à Aregno, soit en passant par Pigna pour rejoindre la RN 197 à Argeno-Plage, soit à Sant'Antonino et pouvant être poursuivi jusqu'à Cateri (route D 71).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Monument aux morts, situé sur la droite du parvis de l'église Santa Reparata.
  • Fontaine à Palmento.

Église paroissiale de Santa-Reparata[modifier | modifier le code]

Sainte-Réparate.

L’église Sainte-Réparate (ghjesgia paruchjale di Santa-Riparata) date des XIe siècle - XVIe siècle. Construite dès l’an 830, sur décision du pape saint Pascal Ier, elle est dédiée à sainte Réparate, martyre chrétienne. En 1095 elle fut offerte par l’évêque d’Aleria au monastère bénédictin de l’île de Gorgone.
Elle a été agrandie en 1538. Au XVIIe siècle elle fut dotée d’un campanile à cinq étages, surmonté d’un petit dôme. De l’ancienne construction romane polychrome, ne subsistent plus que l’abside et un pan de mur du chœur. Ces éléments sont protégés depuis le 02-11-1976 et classés MH en 1992[18].

L’édifice renferme des œuvres classées et protégées MH :

Tableau La Trinité et les Âmes du Purgatoire du XVIIe siècle[19] ;
Thabor (support sur lequel est posé l’ostensoir durant le Salut du Saint Sacrement) en bois taillé, peint et doré du XVIIIe siècle[20].

En contrebas de l’église se trouve le cimetière communal.

Confrérie Saint-Antoine[modifier | modifier le code]

L’abside de Sainte-Réparate face à la Confrérie.

La confrérie Saint-Antoine (Confraterna Sant’Antone) date du XVIIe siècle. Dans la chapelle Saint-Antoine-de-Padoue de la Confrérie de la Sainte-Croix, se trouvent de remarquables stalles et lambris de revêtement en bois taillé. L’ensemble est classé et protégé MH depuis le 7 octobre 2005[21]

Église San Roccu[modifier | modifier le code]

Elle est l'église paroissiale d'Occiglioni. Elle renferme des œuvres protégées depuis le 9 février 1995 et classées MH :

Statue Vierge à l'Enfant en bois polychrome du XVIIIe siècle[22] ;
Tableau Sainte Philomène, peinture à l'huile sur toile daté du 1er quart XIXe siècle[23].

Autres[modifier | modifier le code]

Ruines de l'ancien couvent Sant'Angelo.
  • Ruines de l'ancien couvent Sant'Angelo (Sant' Anghjulu) au-dessus de Palmento. Sur l'autre versant du mont Sant'Angelo se situe le couvent de Corbara. On y accède par une piste au départ de la route D263, au lieu-dit "Pont de Vitulu".
  • La chapelle Sainte-Anne (cappelle Sant' Anna), proche de la mairie.
  • La chapelle Annunziata à Palmento.
  • San Bernardinu, sur la route de Monticello. Cette chapelle du XVIIe siècle est dédiée au prédicateur franciscain Boniface de Toscan.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le chanoine Erasme Orticoni (1678-1760), promoteur de la cause corse auprès des cours européennes, l'un des « inventeurs » du roi Théodore, éphémère monarque adopté par les notables de l'île[24].
  • Le général Simon Fabiani (1698-1736), vice président du conseil de guerre et capitaine général de la Balagne, assassiné par des agents des Génois en juillet 1736, près d'Orezza, auteur d'un Testament politique aussitôt publié comme un libelle en faveur de l'indépendance de la Corse[25].
  • La famille Fondacci dont plusieurs membres se sont alliés à Pascal Paoli dans sa lutte pour l'indépendance de la Corse. Deux membres de la famille Fondacci sont ainsi devenus officiers britanniques pendant les quelques mois de 1794 et de 1795 durant lesquels la Corse se plaça sous la protection de l'Angleterre. L'un d'entre eux, Pasquale, a épousé en 1768 à Morosaglia la nièce de Pascal Paoli, Maria Leonetti. Il sera le premier à porter le nom de Fondacci de Paoli. Leur petit-fils, Emmanuele Clemente, épousera en 1813, Marie Françoise Salicetti, nièce d'Anton Cristofaro Salicetti (1757-1809), avocat, franc-maçon et député à la Convention pour le Tiers-État qui a joué un rôle décisif dans le rattachement de la Corse à la France. Lors du siège de Toulon en septembre 1793, c'est lui qui fait donner le commandement de l’artillerie à Bonaparte qu'il a soutenu ainsi que sa famille après que celle-ci eut dû quitter la Corse. Devenu Napoléon, ce dernier en fera l'un de ses fidèles en poste en Italie. Le nom de Pascal Paoli s'est surtout transmis dans des familles de Santa Reparata - ironie de l'histoire car cette commune est le berceau d'une des clans les plus anti-paolistes et pro-français de Balagne, les Fabiani, dont une représentante, Felicina de Fabiani, épousa pourtant un neveu du « père de la Patrie », Giudicce Antonio Leonetti, colonel et député à l'Assemblée législative. Ainsi les familles Leoni et plus fugitivement Emanuelli, sont devenues Leoni de Paoli et de Paoli-Leoni, ou bien Emanuelli de Paoli. Seuls les Fondacci ont subsisté jusqu'à nos jours avec le prédicat « de Paoli ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. Site officiel de Santa-Reparata-di-Balagna sur www.santareparata.fr
  8. Base Infcor
  9. Belgrano 1890, pages. 22-23
  10. LIRG, Il, n° XLIX; Libri iurium, 1084, 15 juillet 1286 : Conventiones et pacta jacta et firmata inter nobilem virum dominum Nicolinum Zachariam... et Rollandum de Lacio olim dominum castri Sancti Angeli ; Belgrano 1890, page 23.
  11. Daniel Istria : Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle
  12. Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1, pages 135-136
  13. Musso 1994
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Notice no PA00099245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Notice no PM2B000425, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  20. Notice no PM2B000765, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. Notice no PM2B000764, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  22. Notice no PM2B000653, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. Notice no PM2B000654, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  24. cf. Evelyne Luciani, Louis Belgodere et Dominique Taddei :Trois prêtres balanins au cœur de la révolution corse, Bonfigliuolo Guelfucci, Erasmo Orticoni, Gregorio Salvini, éditions Alain Piazzola, 2006 (p. 13-260)
  25. (cf Archives des Affaires étrangères, Fonds Corse) et que l'on peut aussi trouver dans le Bulletin des Sciences naturelles et historiques de la Corse