Six poèmes arabes

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Six poèmes arabes
page de titre de la partition
Page de titre de l'édition originale

Genre Mélodies
Musique Louis Aubert
Texte Six poèmes du Jardin des caresses traduits par Franz Toussaint
Langue originale Français
Effectif Soprano ou mezzo-soprano
et piano, ou orchestre
Dates de composition 1915-1917
Dédicataire Mme Jourdan-Nauroy
Création , avec piano
Concerts de la SMI
Paris (Drapeau de la France France)
Interprètes Mme Jourdan-Nauroy (mezzo-soprano)
Versions successives

Les Six poèmes arabes constituent un ensemble de mélodies composé par Louis Aubert, de 1915 à en 1917.

Créées par la dédicataire Mme Jourdan-Nauroy, le dans un concert de la SMI, les mélodies sont orchestrées par la suite et créées en concert le par l'Orchestre Pasdeloup, sous la direction de Rhené-Baton.

Composition[modifier | modifier le code]

Louis Aubert compose les Six poèmes arabes de 1915 à 1917[1], d'abord pour chant et piano[2]. La partition est publiée la même année par les Éditions Durand[3].

Créées par la dédicataire Mme Jourdan-Nauroy, le dans un concert de la SMI[4], les mélodies sont orchestrées par la suite et créées en concert le par l'Orchestre Pasdeloup, sous la direction de Rhené-Baton[5].

Présentation[modifier | modifier le code]

Poèmes[modifier | modifier le code]

Les Six poèmes arabes sont extraits du Jardin des caresses traduits par Franz Toussaint, et « forment un tout, un véritable cycle[5] ».

Mélodies[modifier | modifier le code]

  1. « Le Mirage » — Lent et nonchalant, en mineur, à
    au chant et
    au piano ;
  2. « Le Vaincu » — Avec emportement, en sol mineur, à
    puis
    Largement chanté (sans lenteur) ;
  3. « Le Visage penché » — Calme et très lent, en la mineur, à
     ;
  4. « Le Sommeil des colombes » — Modéré (sans lenteur), en la majeur, à
     ;
  5. « L'Adieu » — Véhément (Très animé), en fa mineur et majeur, à
    puis
     ;
  6. « Le Destin » — Lentement, en mi bémol majeur, à
    .

L'exécution dure un peu plus de vingt minutes[6].

Critique[modifier | modifier le code]

L'accueil du public et de la critique musicale est, dans l'ensemble, très positif[5].

Postérité[modifier | modifier le code]

Les Six poèmes arabes sont caractéristiques de la « manière exotique[7] » de la musique de Louis Aubert, parvenu à sa maturité artistique[8] après avoir été longtemps influencé par Debussy et son maître Fauré[9] : « Jamais, à aucun endroit de son oeuvre, le musicien des Poèmes arabes ne s'était laissé aller à tant de verve abondante non plus qu'à tant d'emportement. Jamais il n'avait, avec une volonté pareille, rompu le cadre trop étroit de la mélodie de salon[10] ».

Vladimir Jankélévitch mentionne « les six passionnés Poèmes arabes de Louis Aubert » dans son étude sur l'exotisme dans la musique française du début du XXe siècle[11].

Analyse[modifier | modifier le code]

L'ensemble des Six poèmes arabes « se ressent de l'influence debussyste (images poétiques, symboles, orchestration), mais peut aussi prendre par endroits une allure emphatique et exaltée encore empreinte d'un certain wagnérisme ». L'œuvre n'en a pas moins « beaucoup de charme[12] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Aubert, Mélodies, par Françoise Masset (soprano), Christophe Crapez (ténor) et Claude Lavoix (piano), 2003, Maguelone MAG 111.134 (premier enregistrement mondial)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • Paul Le Flem, « Six poèmes arabes de Louis Aubert », Le Courrier musical,‎
  • Roland-Manuel, « Six poèmes arabes de Louis Aubert », L'Éclair,‎

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en + de) Frank Lunion, « Louis Aubert, Voyages imaginaires et chansons réalistes », p. 2-24, Paris, Maguelone (MAG 111.134), 2003..

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lunion 2003, p. 5.
  2. Lorent 2012, p. 67.
  3. Vuillemin 1921, p. 72.
  4. Vuillemin 1921, p. 55.
  5. a b et c Vuillemin 1921, p. 56.
  6. Lunion 2003, p. 24.
  7. Vuillemin 1921, p. 49.
  8. Vuillemin 1921, p. 69.
  9. Lunion 2003, p. 3.
  10. Vuillemin 1921, p. 51.
  11. Jankélévitch 1956, p. 147.
  12. Beltrando-Patier 1994, p. 12.

Liens externes[modifier | modifier le code]