Bake-danuki

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Bake-danuki
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Image d'un Bake-danuki par Hokusai. Un étrange tanuki (chien viverrin) avec un corps en forme de bouilloire à thé, selon le récit populaire "Bunbuku chagama".
Créature
Autres noms Yōri (妖狸), Kairi (怪狸), Kori (古狸), Mamedanuki (豆狸、猯)
Groupe Folklore populaire
Sous-groupe Métamorphe
Caractéristiques Chien viverrin, Métamorphe
Habitat montagnes, forêts, cavernes, temples bouddhiste, zones rurales, zones urbaines
Proches Mujina, bake-gitsune
Origines
Origines Folklore japonais
Région Japon
Première mention Nihon Shoki, 720

Œuvres principales

- Bunbuku chagama : La bouilloire qui se change en tanuki

- Shojoji tanuki bayashi (清浄寺の狸囃子)

- Matsuyama Sōdō Happyakuya-danuki Monogatari (松山騒動八百八狸物語)

Le bake-danuki (化け狸?, littéralement monstre tanuki), est une catégorie générique de yōkai (créatures du folklore japonais) inspirés du tanuki (chien viverrin), une espèce de canidé ressemblant au raton laveur et parfois confondue avec le blaireau. Tout comme le renard et le chat, le tanuki fait l'objet de récits dans lesquels il est réputé pouvoir changer de forme à volonté et posséder les humains. L'animal est très présent dans la littérature classique, le folklore et la culture populaire japonaise.

Terminologies[modifier | modifier le code]

Dénominations[modifier | modifier le code]

Le terme bake-danuki (化け狸) pouvant se traduire par « tanuki transformiste » ou « monstre-tanuki », désignant spécifiquement les tanuki dotés de pouvoirs magiques ou ayant un rapport avec le paranormal et le fantastique. Ce terme possède également d’autres dénominations comme yōri (妖狸), kairi (怪狸) "tanuki-fantastique", furudanuki ou kori (古狸)"vieux tanuki" ou encore mamedanuki (豆狸、猯) "tanuki haricot, petit tanuki". Cela peut concerner une même créature légendaire inspirée du chien viverrin, comme de très nombreuses variantes toutes plus différentes les unes que les autres selon les régions du Japon, n’ayant rien à voir entre elles. De la même manière que l’on désigne le grand méchant loup par le diminutif de "loup", les chiens viverrins présents dans le folklores sont communément simplement désignés par le nom commun, il désigne sans distinction les animaux vivants dotés de pouvoirs extraordinaires, les spectres, les revenants et les divinités.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un « Tanuki » (狸) selon Sekien Toriyama dans le Gazu Hyakki Yagyo.

Des sources historiques anciennes font état de récits évoquant des chiens viverrins usant de pouvoirs magiques comme la métamorphose pour jouer des tours aux humains ou déclencher des phénomènes paranormaux. La première mention supposée de l’animal dans la littérature pourrait remonter à la période Nara dans le chapitre du Nihon Shoki écrit par l’impératrice Suiko :

« Au deuxième mois du printemps, il y a des tanuki dans le pays de Mutsu »(春二月、陸奥有狢)[1], « Ils se changent en Homme et chantent des chansons » (化人以歌)[2],[3],[4].

D’autres mentions d’animaux dotés de pouvoirs de métamorphose apparaissent par la suite dans des classiques tels que le Nihon Ryōiki et le Uji Shūi Monogatari[2].

Le caractère 狸, prononcé en mandarin moderne, était à l'origine un caractère servant à désigner tous les mammifères de taille moyenne en Chine, cela pouvait désigner les chats léopard, mais surtout les renards, appelés dans certaines régions húli (狐狸) en premier lieu[5]. Lorsque ce caractère a été introduit au Japon, il ne pouvait être appliqué de manière appropriée à aucun animal. Les intellectuels japonais ont utilisé le caractère pour désigner des animaux vivant à proximité, notamment le cerf, le sanglier, mais aussi le chien viverrin[6],[4]. Cependant, le caractère chinois 狢 utilisé durant un premier temps pour nommer l'animal, était différent du caractère 狸 utilisé aujourd’hui ; ce qui a entraîné certaines confusions.

Le mamedanuki (豆狸), une espèce locale de bake-danuki, illustré dans l'Ehon Hyaku Monogatari (絵本百物語) (1841).

Les récits de tanuki métamorphes resteront relativement inconnus dans la littérature japonaise, jusqu'à la période Édo[5] où étaient connu dans tout le pays. Difficile de savoir d'où vient cette soudaine popularité, mais certains pensent que les représentations d'animaux et de yōkai auraient eu pour objectif de créer un contre-pouvoir constitué de productions locales contres l'influence des écoles bouddhistes orthodoxes qui se propageaient peu a peu dans tout le pays [5]. Cependant, le mot tanuki n’était pas encore bien définit et était soumis a de nombreuses dénominations et écrits avec des caractères différents d’une région à l’autre du japon. Cela comprenait le terme tanuki (狸) bien sûr, mais aussi d’autres noms tel que mujina (狢) ou encore mami, mameda (猯)... Dans les dialectes locaux de certaines régions, le chien viverrin était nommé mujina (狢) et le blaireau japonais ou la civette palmiste étaient nommés tanuki (狸). D'autres sources parlent du mujina comme d'un animal différent du tanuki et du blaireau. Par exemple, selon les naturalistes japonais de l’époque, il existait plusieurs espèces de tanuki avec des particularités différentes. Mais en fait, il s'agissait du même animal avec pelage d'été et d'hiver[7].

Le terme tanuki (狸、タヌキ) désignera le chien viverrin sur l’ensemble du territoire qu’à partir du milieu du XXe siècle, notamment à la suite d'une affaire juridique impliquant la confusions entre les termes tanuki et mujina[8]. Aujourd'hui, le terme "tanuki" désigne avant tout l'animal, les autres variantes telles que mujina, mameda, mami etc. qui désignaient auparavant des entités réelles, désignent aujourd'hui des yōkai du folklore.

Le mamedanuki (豆狸), ce minuscule tanuki faisant des farces aux humains et leur volant du saké, est l'espèce de bake-danuki la plus emblématique. Celle-ci ayant influencé en grande partie l'imaginaire populaire autour de l'animal dans le folklore. Notamment les céramiques de Shigaraki.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Tanuki regardant la lune, par Hokusai (1843)

En règle générale, il n’y a pas particulièrement de différences physiques majeurs entre les tanuki normaux et les bake-danuki. Toutefois, par les différentes influences littéraires et artistiques, le chien viverrin se dote de d'éléments reconnaissable dans l’imaginaire populaire. Développées entre autres durant la période Édo[9].

Tout comme le renard(Kitsune), le tanuki est un animal métamorphe ou henge (変化) c’est-à-dire, qu’il dispose de la capacité à changer de forme à volonté, pour cela il peut utiliser une feuille de lotus pour faciliter sa transformation : Il peut se changer en humain, en d’autre animaux, mais aussi en toutes sorte d’éléments matériels comme des objets. Certains récits parlent de tanuki ayant transformé de simples feuilles en billets de banque. Tout comme les renards, ils peuvent également posséder des personnes, créer des illusions ou bien générer des feu-follets appelés tanuki-bi (狸火)[5].

De par leur aspect pataud et leur personnalité insouciante, les tanuki sont souvent considérés comme moins puissants que les renards[10],[5], cependant, un dicton populaire dit : kitsune nanabake, tanuki hachibake (狐七化け、狸八化け) "le renard a sept déguisements, le tanuki en a huit". Le tanuki serait, a ce titre, supérieur au renard dans l’art du déguisements. Cependant, là où le renard, change de forme pour séduire les gens, le tanuki le fait généralement pour tromper les gens et se moquer d’eux. C’est un animal facétieux qui cherche surtout a s’amuser en jouant des tours aux humains qu’un animal doté de mauvaises intentions[4]. Mais des récits de tanuki transformés en femmes pour séduire les hommes existent néanmoins[5].

Des tanuki un jour de pluie, par Tsukioka Yoshitoshi, (1881)

Dans le domaine de la sculpture et de la littérature, le tanuki est souvent représenté avec un ventre rond et un scrotom développé. Des attributs qu’il peut gonfler pour jouer des percussions[11], sous les onomatopée « pom poko ». Il peuvent jouer de leur ventre au beau milieu d'une nuit de pleine lune. Certains récits plus anciens parlent également de tanuki hurlant à la lune comme les renards en chine et les loups-garou en Europe, souvent signe de bon ou de mauvais présages[5]. Le gros ventre du bake-danuki pourrait venir d'une observation de l'animal qui, à l'automne, fait des réserves de graisses durant l'hiver[5]. Le gros scrotom, sont un élément récurrent dans la représentation fictives du tanuki depuis l’époque de Kamakura. Il ne serait pas dû a une spécificité anatomique propre à l’animal, mais surtout du fait que la peau du tanuki était utilisé pour la fabrication de soufflets pour la métallurgie ainsi pour la fabrication d’instruments de percussions[12], mais surtout pour la fabrication de feuilles en enveloppant le métal dans une peau de tanuki avant de le marteler pour l'aplatir, et que les petites boules d'or appelées kin no tama (金の玉)ressemblait beaucoup au terme d'argot japonais kintama pour désigner les testicules[5]. Il existe également d’un dicton : tanuki no kintama hachijō jiiki (狸の金玉八畳敷き) « Les testicules du tanuki s’étirent sur huit tatamis », cela permet d’exprimer quelque chose qui s’est répandu sur une longue distance, qui a pris de l’ampleur. Cette capacité d'agrandir le scrotom à volonté permet aux tanuki les plus vieux et expérimentés de se transformer en des éléments de grande taille, comme des bâtiments[13].

Mais malgré leurs grands pouvoirs, ils se retrouvent souvent piégés ou dans des situations délicates a cause de leur insouciance. Pour se débarrasser des tanuki, les hommes utilisent des chiens qui peuvent facilement les démasquer et les tuer[5].

Petite statuette de tanuki en céramique à Ashikaga, préfecture de Tochigi.

Une autre image populaire du tanuki, plus récente, remontant à l'ère Taisho[5], se serait développée avec les céramistes de Shigaraki réalisant des représentations de tanuki sous la forme de statues de terre cuite, reprenant les éléments présents dans le folklore, plus particulièrement du mamedanuki, ainsi que des trois tanuki les plus célèbres du Japon devenu des divinités[14] : Danzanburō, Shibaemon et Hage : Ils sont représentés avec un chapeau en paille de riz, de grands yeux fonds sur un visage souriant, une gourde de saké a la main gauche, un feuillet a la main droite(un feuillet en réalité constitué de factures bancaires qu'ils ne paient jamais), une grosse bedaine et un scrotom imposant, bipédie[15]. Toutefois, il ne s'agit pas de caractéristiques partagées par tous les bake-danuki, mais seulement par certains d'entre eux.

Étant avant tout un objet de culture et de folklore populaire. Malgré la rationalisation de la population japonaise au cours de XXème siècle, les récits de tanuki doté de transformations se transmettent encore dans la culture populaire et les légendes urbaines. Ses différentes caractéristique précitées ne sont pas fixes et évoluent dans le temps et peuvent être amenées à changer en fonction des circonstances qui concernent l'animal.

Symboliques[modifier | modifier le code]

Comme le chien viverrin est un animal extrêmement commun au Japon, les symboliques autour de l'animal dans le folklore sont très diversifiées : Généralement, les bake-danuki sont synonyme d'incompréhension générale et de bizarrerie, ils permettent de donner une raison à de phénomènes inexpliqués, comme des tambourinement au cœur de la nuit. La figure du tanuki est également une satire sociale autour des moines boudhistes, certains groupes de personnes les considéraient comme des charlatans prompt à piéger les plus crédules, notamment les femmes[5].

Certains bake-danuki, pouvaient être appréciés localement pour leur malice et leur aspect inoffensif comme les mamedanuki. Dans d'autres régions, certains bake-danuki tel que Danzanburō, étaient vénérés en tant que divinités, synonyme de chance, de bonne fortune et de prospérité, tant ils ont apportés a leur entourage de leur vivant[16].

C'est entre autre, sur le modèle de tels bake-danuki que sont fabriquées les statuettes de Shigaraki, ces portes bonheurs présent partout dans tout le Japon : Chaque élément présent sur ces statues a une signification particulière : Le chapeau de paille, symbolise la protection contre les catastrophes inattendues. Les grands yeux symbolisent la prudence et à prendre des décisions raisonnées. Le sourire symbolise l’amabilité et la gentillesse. La gourde de saké symbolise la vertus et la gratitude. Le livret symbolise la confiance en soi et aux autres. Le gros ventre symbolise le calme et l’audace. Le scrotom symbolise la chance et l’argent. Et la bipédie (ou la grande queue) symbolise la stabilité[17],[18] Certains éléments issues de ces céramiques comme le chapeau de paille, sont des inventions récentes, et leur huit bienfaits sont avant tout des inventions commerciales récentes entretenues par les entreprises de commercialisations de céramiques, et ne sont en rien des éléments issus de la culture traditionnelle autour de l'animal[5].

Selon Robin D. Gill (en), une explication commune de la représentation exagérée de la taille des testicules de tanuki provient du fait que la peau de ces testicules était considérée comme le meilleur support pour battre des feuilles d’or, permettant à une très petite quantité d’or d’être étalée sur une vaste surface[19]. À la suite d'une confusion sur la taille étirée de la peau des testicules du tanuki, les illustrateurs se seraient amusés à perpétuer la tradition en inventant des utilisations à de tels testicules[20].

Le tanuki et par extension le bake-danuki est également un symbole du combat des traditions, de la spiritualité des petits travailleurs de zones rurales, contre la modernité et la rationalité imposée par l’état et l’influence des grandes villes. Les récits du début du XXe siècle narrants entre autres des confrontations perdues d’avance, entre des bake-danuki et des trains à vapeur, symbolisent la peur des citoyens japonais des zones rurales, face aux drastiques changements sociétaux et techniques implacables, amorcés depuis le début de l’ère Meiji, venant démolir toute forme de croyances irrationnelles et de magie transmises par le folklore local[21].

Bake-danuki dans le folklore[modifier | modifier le code]

Image du lièvre et du tanuki dans le comte kachi-kachi yama.

Le bake-danuki est représenté sur des emaki (rouleaux peints) à partir du Moyen Âge au milieu des autres yōkai. Durant la période Kamakura et Muromachi, quelques histoires parlent de tanuki agressifs. « Kachi-kachi yama », histoire issue des Otogizōshi (un recueil de contes), raconte l'histoire d'un tanuki voleur de légumes d'un vieux couple, frappe à mort la vieille femme et la sert à son mari sous forme de soupe, avant d'être vengé par leur lièvre de compagnie qui en guise de châtiment, lui brûlera le dos et le fera couler dans un bateau de boue. Cette image de tanuki violents viendraient principalement des légendes animistes chinoises sur les renards[9] et sera effective jusqu'au début du XXème siècle, où les bake-danuki, désormais présents dans la littérature jeunesse, ne sont plus considérés comme dangereux, mais plutôt facétieux[22],[5]

Récits populaires[modifier | modifier le code]

La littérature japonaise regorge d’une multitude de récits et de légendes autour des tanuki, mais il en existe trois plus importantes que les autres qui ont forgés l’image de l’animal dans la culture populaire :

- La bouilloire magique ou bunbuku chagama (分福茶釜) : Ce récit issu du temple Morin-ji, à Tatebayashi, dans la préfecture de Gunma, raconte l’histoire d’un tanuki transformé en théière dans un temple bouddhiste, vendue par un moine nommé Shukaku elle fit la fortune d’un rétameur auprès de la cour du prince[23].

-tanuki bayashi (狸囃子) ou Shojoji tanuki bayashi (清浄寺の狸囃子), que l'on peut traduire par "Concerto de tanuki au temple shojoji" est un phénomène sonore raconté dans divers récits folkloriques à travers le japon. L’origine du son serait inconnue, mais serait selon certaines personne, imputé a des tanuki tapant sur leur ventre en pleine nuit. Le récit raconte l’histoire d’un moine du temple shojoji 清浄寺 déjouant les tours de magie des tanuki voulant lui faire des farces[24]. Ce récit fera l’objet de plusieurs adaptations musicales : Une comptine japonaise dont la mélodie originale est celle d'un hymne baptiste américain appelé Shall We Gather at the River?[25], cette chanson possède de nombreuses variations en fonction des régions[26]. Une seconde adaptation musicale, plus connue, a été crée par le poète Shinpei Nakayama (中山晋平) et l'auteur compositeur Ujō Noguchi (野口雨情) pour petre publiée dans le magazine pour enfants kin no Hoshi (金の星) en 1924. La chanson met l'accent sur les tanuki farceurs du temple shojoji, et sera reprise par des chanteurs américain et britanniques dans les années 1950, l'adaptation la plus connue a été interprétée en 1955 par la chanteuse américaine Eartha Kitt sous le titre de "Sho-Jo-Ji (The Hungry Raccoon)".

- L’histoire d’Inugami Gyōbu (隠神刑部) ou Gyōbu-danuki (刑部狸) parle d’un bake-danuki réputé pour sa grande puissance divine, chef d’une famille de 808 tanuki vivant dans une grotte à kumayama et protégeait le château de Masuyama sur l’île de Shikoku. Il s’agit d’une interprétation folklorique du récit de la révolte de l’O-Ie Sōdō, Inugami Gyōbu prit parti pour les rebelles. Le guerrier féodal Inō Budayū le punit avec une pique divine reçue du kami Usa Hachiman Dai-bosatsu. Inugami et sa famille furent scellé à jamais dans leur grotte[27].

Les trois bake-danuki célèbres du japon[modifier | modifier le code]

Danzanburō-danuki dans le Kyōsai-Hyakuzu (狂斎百図)

De même, hormis Inugami Gyobu, trois autres tanuki sont considérés par leur actions comme les trois tanuki les plus célèbres du japon :

- Danzanburō ou Danzanburō-danuki (団三郎狸) s’était réfugié sur l’île de Sado pour échapper aux renards et aux chiens. Il était décrit comme un tanuki maître dans l’art de la transformation, se faisant passer pour un homme fortuné, changent des feuilles d’arbre en or et son antre en un splendide domaine. Il bernait parfois les humains, mais prêtait surtout de l’argent aux gens en difficultés. Lorsqu’il était malade, il venait consulter des médecins humains. Il est par la suite devenue une divinité locale du nom de Futatsuiwa Daimyoujin[28].

- Shibaemon ou Shibaemon-danuki (芝右衛門狸 ou 柴右衛門狸) résidait au sommet du mont Mikuma sur l’île Awaji avec sa femme Omasu. Il était réputé pour tromper les humains en leur faisant passer des feuilles d’arbre pour de l’or. Mais comme il guidait les humains ivres perdus en montagne, il n’était pas détesté, et les gens lui offraient des bouteilles de saké. L’histoire raconte que Shibaemon et sa femme se rendirent à Osaka sous forme humaine pour aller voir une pièce au théâtre Nakaza, mais à la suite d'un concours de déguisement, sa femme se fit tuée par un guerrier après que celle-ci s’était changé en cortège de daimyo. Shibaemon voulait honorer sa mémoire en se rendant la pièce que sa femme voulait regarder. Mais sa couverture fut découverte, les gardes envoyairent un chien a ses trousses et fut tué. Après sa mort, le nombre de spectateur du théâtre diminua jusqu’à la sacralisation de Shibaemon[29].

- Yashima no Hage ou Yashima no Hage-danuki (屋島の禿狸) est un personnage dont l’histoire contient plusieurs versions : Une première dans laquelle son ancêtre se jurera de protéger le clan Taira après qu’il fut atteint par une flèche mortelle, puis sauvé par Taira no Shigemori. Il devint une divinité protectrice du temple Yashima-ji a la suite de la chute du clan Taira[30]. C’était le meilleur changeur de forme du japon et devient le chef suprême des tanuki de Shikoku. D’autres versions raconte que Hage fut tué par un chasseur ou par un soldat lors d’un concours de déguisement avec Shibaemon à Osaka[31]. Après la mort de Hage-danuki, son esprit s’installa dans la province d’Awa (aujourd’hui la préfecture de Tokushima) et a possédé de nombreux humains au cours de la période Édo.

Autres mentions[modifier | modifier le code]

D'autres histoires parlent de bake-danuki inoffensifs et membres à part entière de la communauté. Plusieurs d'entre elles décrivent des prêtres de sanctuaires comme étant des tanuki déguisés. D'autres histoires rapportent ces créatures déguisées se faisant passer pour des membres actifs et productifs dans la société.

Un autre conte parle d'un tanuki tentant de duper un chasseur en transformant ses bras en branches d'arbres, jusqu'au moment où l'homme reste accroché et tombe au sol. Un troisième raconte les mésaventures d'un renard et d'un tanuki qui usent de stratagèmes par des transformations pour obtenir de la nourriture des humains[32]. Certaines légendes urbaines parlent de statues de tanuki qui seraient des tsukumogami, c'est-à-dire des objets qui prennent vie après 100 ans.

Mais les histoires de bake-danuki ne s’arrêtent pas a la fin de l’ère Édo. Depuis le début de l’ère Meiji, les histoires de tanuki s’adaptent aux nouvelles configurations du pays et aux différents événements historiques :

- Guntaitanuki (軍隊狸) serait un ensemble de légendes urbaines dans lequel des bake-danuki , dont Hage[33]auraient rejoint l’armée japonaise durant la guerre russo-japonaise de 1905. Ils encourageaient les troupes alliées au combat et trompaient les troupes ennemies grâce a leurs pouvoirs de métamorphose et d’illusions, jouant un rôle décisif permettant la victoire de l’armée japonaise contre les russes[34],[35].

Le tanuki illustre cette société du japon tiraillée entre le progrès technologique et les mode de vie ruraux, ce bond technologique rapide créait de l’anxiété chez leurs contemporains. De la fin du XIXe siècle, durant toute la première moitié du XXe siècle, des récits faisant état de tanuki se transformant en train à vapeur ou s’opposant à eux, ont commencé à apparaître.

Représentations contemporaines[modifier | modifier le code]

Représentation durant la période contemporaine et dans de nouveaux médias[modifier | modifier le code]

Au-delà des légendes urbaines et des représentations dans la littérature et la sculpture. Les bake-danuki ont été représenté extrêmement tôt dans les médiums contemporains que sont les médiums audiovisuels. Avec l’adaptation en comptine pour enfant de Shojoji no tanuki bayashi (證城寺の狸囃子) en 1925[36]. Les premiers dessins animés japonais représentaient déjà le folklore local à l’écran : La première intitulée : dōeikoritatsuhiki (動絵狐狸達引) que l’on pourraît traduire par : « Confrontation fantômatique » publiée en 1933, montre un combat entre un renard prenant l’apparence d’un grand samouraï et un tanuki accompagné de son petit[37]. Les tanuki apparaissent aussi à l’écran en 1937 avec un autre court métrage intitulé Shojoji no Tanukibayashi Hanawa Danemon (證城寺の狸囃子 塙団右衛門) « La chasse aux tanukis de Shojoji par Danemon » une comédie racontant l’histoire d’un homme infiltrant une maison envahi de tanuki faisant la fête et chantant des chansons[38]. Les sculptures de tanuki en céramique sont crées en 1936 par le potier Fujiwara Tetsuzō (藤原銕造). Ces petites statuettes connaîtrons le succès après la venue de l’empereur Hirohito Shōwa dans le petit village de Shigaraki en 1951, les habitants, trop peu nombreux, voulant donner une bonne impression, ont aligné leurs petites statuettes traditionnelles sur le chemin de l’empereur. Ce dernier fut tellement ravi de l'intention qu'il en fit un poème[39],[5]. Des tanuki dotés de pouvoirs magiques apparaissent dès les premiers mangas traitant de récits folkloriques, comme dans l’univers de Gegege no kitarō de Shigeru Mizuki[40].

À partir des années 80, le tanuki sera marqué d’une nouvelle représentation artistique, représentant comme un animal au gros ventre blanc et une queue annelée, le faisant ressembler a un raton laveur. De nombreux titre ont transmis cette idée au fil du temps au point d'en devenir une convention graphique reconnaissable de l'animal. Il est difficile de déterminer l'origine exacte, mais elle pourrait provenir de reinterpretations graphiques de différents animaux comme le chat, le panda roux et le raton laveur au cours des années 60 et 70[41]. Toutefois, du fait qu'elle ai entraînée certaines confusions entre le tanuki et le raton laveur au Japon, les illustrateurs japonais ne sont pas toujours d'accord entre eux quant à savoir comment représenter un tanuki dans la fiction[42]. Le bake-danuki se différencie graphiquement des animaux réguliers en ayant un élément caractéristique du récit folklotique dans lequel il est issu, mais la caractéristique la plus courante reste la feuille au sommet de la tête.

Réception hors du Japon[modifier | modifier le code]

Un "tanuki", illustré par H. J. Ford dans The Pink Fairy Book (1897)

L'une des premières mention du terme "tanuki" est attestée dans le volume 5 de la série de monographie de zoologie Fauna Japonica consacrée aux mammifères par Coenrad Jacob Temminck en 1842. Si de nombreuses variantes folklorique sont évoquées, il n’est pas vraiment question de bake-danuki, mais seulement des caractéristiques de l’animal et de croyances locales[43]. Par la suite, le tanuki a été mentionné de multiples hors du japon. Mais à partir de la fin du XIXe siècle que les premiers récits folkloriques impliquent des bake-danuki seront traduits pour la première fois dans les langues européennes à destination du jeune public, notamment par l'intermédiaire de l'éditeur Hasegawa Takejirō dans une série de livres intitulé : Les contes du vieux Japon, avec des titres tel que Bunbuku chagama (分福茶釜) traduit par « La bouillote du bonheur »[44], ou encore katchi katchi yama (勝々山), traduits sous le nom de « Le mont katsi katsi »[45], Cependant, la plupart des auteurs de ces réinterprétations jouant sur la confusion entre le tanuki et le blaireau japonais et utiliserons le terme de "blaireau" pour désigner l’animal[46]. Les autres traduction de production littéraires et universitaires sur la culture japonaises, en anglais ainsi que dans d’autres langues, continuent de traduire le tanuki en d’autres animaux, notamment le raton laveur, par l’influences des traductions américaines, pendant plus d’un siècle[47]. Seul les manuels de zoologie sur l'animal ou la faune du japon ont maintenu ce lien entre le chien viverrin et le tanuki[48].

Le mot tanuki sortira de la sphère zoologique et nippophile pour se faire connaître du grand public, au début des années 1990 avec le « costume de tanooki » dans le jeu vidéo Super Mario Bros 3 sur NES[49], puis dans les différentes itérations suivantes. La hausse du tourisme au Japon, ainsi que la publication d’autres titres comme le film Pompoko d’Isao Takahata en 1995 et en 2006 ferons davantage connaître les bake-danuki hors du Japon. Toutefois, un glissement sémantique s'est réalisé amenant à une confusion : Du fait que le nom commun « tanuki » soit également utilisé au japon pour nommer les bake-danuki, il arrive parfois que le terme tanuki soit définit comme un yōkai seulement inspiré du chien viverrin, voire comme un animal totalement fictif[50]. Une plus grande accessibilité a un plus grand nombre de titres publié hors du Japon par la démocratisation des productions japonaises présentant l'animal, ainsi que son rôle supposé dans l’émergence de la covid-19 ont fait encore davantage connaître le tanuki à l’international[51].

Apparition de bake-danuki dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Dans Super Mario Bros. 3 et Super Mario 3D Land, Mario peut respectivement avec le "costume de tanooki" et la "feuille statue" se transformer en tanuki doté de pouvoirs spéciaux. En plus de lui donner la possibilité de planer dans les airs et attaquer avec sa queue, il acquière le pouvoir supplémentaire de se changer en statue le rendant invulnérable mais immobile pour une courte durée.
  • Le tanuki et le folklore qui les entoure, ont été immortalisé au cinéma par le cinéaste Isao Takahata dans le film d'animation Pompoko produit par le studio Ghibli en 1994.
  • Dans le manga Naruto, le démon Ichibi, évoque le bake-danuki du comte bunbuku chagama, il porte d'ailleurs le nom de Shukaku, le moine qui a recueilli la bouilloire au début du récit.
  • Dans l'univers du manga One Piece : Une bouilloire du nom de Bunbuku a ingéré un fruit du démon la transformant en tanuki. Dans le jeu vidéo One Piece Unlimited World Red, le personnage de Pato, est un crayon qui a mangé le fruit du Zoan Mythologique modèle Bake-danuki, lui donnant des capacité de métamorphoses.
  • Dans la licence cross-média Pokémon, les pokémon Évoli et Zigzaton évoquent des bake-danuki. Évoli évolue en huit pokémon différents, évoquant les huit transformations du bake-danuki. Et Zigzaton est, en japonais, un pokémon "mamedanuki" ; a un certain niveau d'expérience, il peut apprendre la capacité Cognobidon, qui évoque le tambourinage que font les tanuki sur leur ventre, dans le folklore.
  • Dans la série de jeux vidéo Animal Crossing, le personnage de Tom nook semble s'inspirer du célèbre bake-danuki Danzanburō. Il n'a cependant aucun pouvoir magique.
  • Dans le jeu vidéo Genshin Impact, les Bake-danuki sont présents sur l'île d'Inazuma. Gardiens de la forêt de Chinju, ils sont liés à de nombreuses quêtes et évènements, dans lesquels il faut par exemple jouer à cache-cache avec eux.
  • Dans le jeu vidéo The Legend of Zelda: Link's Awakening, un tanuki est présent dans la forêt, il tambourine sur son ventre comme ceux présent dans le folklore.
  • Dans le manga Urusei Yatsura (Lamu), le démon Oshima est un bake-danuki.
  • Dans le roman de Tom Robbins, Villa Incognito, le personnage principal est un bake-danuki.
  • Dans le manga Inu-Yasha, un bake-danuki du nom de Hachi (八衛門, Hachiemon?) aide parfois les autres personnages.
  • Dans le manga Soul Eater, le totem de Kim est un bake-danuki possédant des pouvoirs de guérison.
  • Dans le manga Shaman King, l'ascète Mikihisa Asakura possède 2 esprits dont l'un, Shigaraki, est un tanuki, sa disciple la chamane Tamamura Tamao possède, elle aussi, 2 esprits dont l'un nommé Ponchi est également un tanuki possédant tous les attributs de ceux-ci notamment d'énormes testicules dont il est très fier.
  • Dans le manga Secret Service, Banri Watanuki est un tanuki possédant la capacité de se métamorphoser.
  • Dans l'anime Dragon Ball GT, Goku tombe dans une autre dimension, dirigée par Sugoro et son fils, possédant la capacité de se métamorphoser à volonté et l'apparence d'un bake-danuki.
  • L'l'anime The Eccentric Family (en) raconte le quotidien d'une famille de tanuki capables de métamorphose[52].
  • Dans l'anime BNA: Brand New Animal, Michiru Kagemori est une homme-bête tanuki, elle acquière des pouvoirs de métamorphose au cours de l'histoire.
  • Dans le MMORPG Ragnarok Online, un type de créatures nommées smokie possèdent l'apparence d'un tanuki. Il peut être dompté et on peut le rendre invisible en plaçant une feuille sur sa tête.
  • Dans le MMORPG Dofus, un boss de donjon se nomme Tanukouï-san et possède également l'apparence d'un tanuki, il est doté de pouvoirs d'invocation de géoglyphes.
  • Dans la série de shoot them up à défilement Pocky and Rocky : Pocky and Rocky, Pocky and Rocky 2 et Pocky and Rocky with Becky (en), le personnage de Rocky est un tanuki qui utilise des feuilles magiques pour se battre.
  • Dans le 13e opus du Shoot them'up de type Manic Shooter Touhou Project, le boss de l'extra stage, Mamizou Futatsuiwa, est un tanuki doté de pouvoirs de métamorphoses et d'altération de la réalité.
  • Dans Ghostwire Tokyo, des tanukis en visite à Tokyo s'y retrouvent coincés suites aux événements du jeu. Le joueur devra retrouver tous tanukis camouflés sous la forme d'objets du quotidien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  2. a et b (ja) Dōbutsu Yōkaitan. Vol. 2. pp. 105–139.
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  52. [1]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Le kitsune (?, renard), un yōkai animal polymorphe tout comme le tanuki.

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