Les Huit Chevaux

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Les Huit Chevaux
Artiste
Date
1943
Type
Encre de Chine sur papier
Dimensions (H × L)
92,5 × 178 cm

Les Huit Chevaux (chinois traditionnel : 八駿全圖 ; pinyin : Bajun Tlx) est la plus fameuse peinture de Xu Beihong. Réalisée à l'encre de Chine en 1943, elle représente huit chevaux courant joyeusement vers le spectateur, symboles de bonheur et de succès. Elle est l'une des œuvres les plus représentatives de la peinture chinoise moderne.

Contexte[modifier | modifier le code]

Xu Beihong est célèbre pour ses peintures de chevaux en mouvements, qui symbolisent l'énergie révolutionnaire du peuple chinois[1]. Sa peinture Les Huit Chevaux est inspirée des huit chevaux légendaires du roi Zhou Muwang[2], qui forment l'un des récits chinois les plus célèbres à propos de cet animal[3]. Chaque cheval a son propre nom, une couleur particulière, et des qualités associées.

Description[modifier | modifier le code]

Cette peinture à l'encre et couleurs sur papier, signée et datée de 1943, mesure 178 × 92,5 cm[4].

Elle représente huit chevaux au galop, de différentes couleurs, avançant vers le spectateur. Ces huit chevaux se distinguent par leur forme et leur élégance, et par leur technique de peinture, résultat de la fusion des techniques chinoises et occidentales. Les chevaux présentent à la fois le style des peintures occidentales, et le travail au pinceau à main levée des peintures chinoises traditionnelles. L'encre est toujours appliquée en fonction de la forme et de la structure du cheval. La couleur de l'encre est pâle et claire, ce qui exprime la forme du cheval sans affecter le charme de l'encre.

Analyse[modifier | modifier le code]

La présence de huit chevaux représente « l'attelage le plus prestigieux possible, le symbole du succès complet et du parfait bonheur »[5]. Cette peinture est donc un symbole de liberté et de force, perçu comme unanimement positif dans la culture chinoise.

Les Huit Chevaux est devenu la plus fameuse peinture de Xu Beihong[2]. De par son style considéré comme unique et novateur, cette œuvre est devenue un symbole de la peinture chinoise moderne[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Pékin 2014/2015, Petit Futé, coll. « City Guides Monde », 288 p. (ISBN 978-2-7469-8171-3 et 2-7469-8171-8), Musée de Xu Beihong.
  2. a et b Musée d'Histoire de Hong Kong 2008, p. 59.
  3. (en) Jing Pei Fang, Symbols and Rebuses in Chinese Art : Figures, Bugs, Beasts, and Flowers, Berkeley, Ten Speed Press, , 214 p. (ISBN 1-58008-551-2 et 9781580085519), p. 98.
  4. « ? », Arts of Asia, Arts of Asia Publications, vol. 33,‎ , p. 101.
  5. « Cheval », L'Autre journal, SA CITAREF, nos 7 à 9,‎ , p. 132.
  6. 国画传奇之十九: 骏马悲嘶 鸿雁悲鸣 .搜狐网 文化频道[引用日期 2017-08-11

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Musée d'Histoire de Hong Kong 2008] (zh) Musée d'Histoire de Hong Kong, 天馬神駿 : 中國馬的藝術和文化, 香港歷史博物館,‎ , 176 p.
  • [Harrist Jr. et Bower 1997] (en) Robert E. Harrist Jr. et Virginia Bower, Power and Virtue : The Horse in Chinese Art, China Institute Gallery, coll. « China Institute Gallery Catalogues », , 136 p. (ISBN 0-9654270-1-3 et 9780965427012)