Limanda

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Limanda est un genre de poissons marins de la famille des Pleuronectidae.

Comme tous les poissons de la famille des Pleuronectidae, les poissons du genre Limanda possèdent un corps aplati asymétrique avec des yeux du même côté du corps.

Environnement[modifier | modifier le code]

Ces poissons sont en contact beaucoup plus étroit que les autres avec le fond sableux et les sédiments (plus ou moins pollués selon les régions). Dans les régions industrielles (du Nord de la France aux Pays-Bas notamment), les poissons plats présentent fréquemment des tumeurs de la face ventrale (tumeurs de la peau (hyperplasie de l'épiderme/papillome) et d'autres pathologies (lymphocystoses, nodules hépatiques (tumeurs pré-néoplasiques et néoplasiques), infections/parasitoses dues aux protozoaires Glugea sp.), dont certaines pourraient être associées au dioxyde de titane[1]. Après détection de nombreux cas (5 942) de pathologies graves chez les poissons plats, une étude a porté sur la limande commune (Limanda limanda) dans les eaux des Pays-Bas, comparant ces maladies facilement observables sur les poissons. L'étude a porté sur 5 sites côtiers néerlandais, au printemps des années 1986 à 1988 ; l'un des sites est une zone de rejet offshore industriel de dioxyde de titane et d'acide, l'autre est dans une zone d'influence estuarienne polluée (dont par du titane) alors que les 3 autres ont été choisis comme référence[1]. Les résultats montrent « une forte et constante prévalence de l'hyperplasie de l'épiderme et des papillomes chez la limande dans les deux sites ayant reçu du dioxide de titane, par rapport aux autres sites ». De même, les hyperplasies, papillomes épidermiques et lymphocystoses étaient statistiquement significativement associés et la présence de nodules hépatiques (le foie est avec le rein le principal organe impliqué dans la détoxication)[1]. Les auteurs ont noté que les lymphocystoses étaient plus fréquentes en pleine mer que près des côtes, au contraire des Glugea plus fréquents au large. Les données de prévalence de ces maladies plaident pour une relation de cause à effet entre titane et hyperplasie de l'épiderme / papillome, mais pour les autres maladies, l'interprétation des données est compliquée par la complexité des apports fluviaux et des effets de dispersion spatiotemporelle des déchets immergés[1].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Selon la DGCCRF[2] :

  • Limanda aspera limande du Japon
  • Limanda ferruginea limande jaune, limande à queue jaune
  • Limanda limanda limande commune, limande

Mais aussi :

  • Microstomus kitt limande-sole commune, limande-sole
  • Microstomus pacificus limande-sole du Pacifique, limande-sole
  • Pelotretis flavilatus limande-sole de Nouvelle-Zélande
  • Pseudopleuronectes americanus limande-plie rouge

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Dick Vethaak, Jaap Van Der Meer (1991), Fish Disease Monitoring in the Dutch Part of the North Sea in Relation to the Dumping of Waste From Titanium Dioxide Production Journal: Chemistry and Ecology - CHEM ECOL, vol. 5, no. 3, pp. 149-170
  2. (fr) « dgccrf - Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes : les poissons », sur www.dgccrf.bercy.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]