Radis

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Raphanus sativus

Le radis cultivé, Raphanus sativus (du latin radix, radicis, « racine, raifort », du grec ῥαπυς, ῥαπυος, « rave, navet »), est une espèce de plante potagère, annuelle ou bisannuelle, de la famille des Brassicacées, principalement cultivée pour son hypocotyle charnu, souvent consommé cru, comme légume.

Toutes les parties de la plante sont comestibles, bien que sa racine pivot soit plus populaire. La peau et la chair du radis peuvent être de différentes couleurs, dont la plus courante est le rouge. Certaines variétés peuvent être bicolores, roses, violettes, vertes, blanches ou noires.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Anciennement en français : petite rave, rave, ravonet (Vilmorin-Andrieux 1904)[1] ou « ravanet, rabanet, rabe, rabeta, rabet, rafe, rafet » en provençal[2],

Historique[modifier | modifier le code]

Phylogenèse[modifier | modifier le code]

À mesure que la taille des échantillons de R. sativus séquencés croit, il est possible de reconstituer avec précision l'origine et les migrations des radis cultivés dont la diversité est considérable. La publication la plus complète (2020) porte sur 510 cultivars, elle montre qu'il existe 4 groupes génétiquement homogènes de radis cultivés : un groupe no 4 originaire de l'Ouest de l'Eurasie (Méditerranée - Mer Noire) qui aurait migré vers l'Asie du Sud et du Sud-Est, ou en partie plus à l'est formant un groupe 3 qui lui-même aurait engendré les groupes 1 et 2 : Chine et périphérie (Corée), et Japon. La domestication des radis cultivés s'est produite indépendamment dans chacune de ces 4 zones à quelques introgressions près [3].

Liens avec la taxonomie : Globalement, les petits radis méditerranéens et les radis noirs sont classés R. sativus var. sativus et var. niger (cultigroupe 4), les radis à queue de rat d'Asie du Sud et du Sud-Est dans R. sativus var. caudatus (cultigroupe 3), les radis à grosse racine pivotante longue ou ronde (radis blancs, daïkon) d'Asie de l'Est et du Japon appartiennent à R. sativus var. acanthiformis ou var. longipinnatus (daïkon) et R. sinensis ou var. caudatus (radis chinois, radis vert), regroupés en R. sativus var. hortensis chez ces auteurs (cultigroupes 1 et 2) [3],[4].

Histoire des petits radis occidentaux[modifier | modifier le code]

Il est probable que durant la Préhistoire, la partie du radis à être consommée était prioritairement les feuilles plutôt que la racine[5]. Les premières cultures de radis auraient eu lieu au Proche-Orient il y a plus de 5 000 ans[5]. Les radis sont consommés dans l'Égypte ancienne[6]; Hérodote a même affirmé que les ouvriers qui ont construit la pyramide de Khéops recevaient une ration quotidienne de radis, mais cela n'a pas été confirmé par l'archéologie[5].

Le radis était dédié à Apollon par les Grecs.[réf. nécessaire]

Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle).[réf. nécessaire]

Au Moyen Âge les variétés utilisées n’avaient probablement pas grand-chose à voir avec les variétés actuelles. En effet l'époque moderne a vu l'introduction de nouvelles variétés plus petites[5]; le petit radis rouge, tout rond, n’a fait quant à lui son apparition qu’au XVIIIe siècle[5].

Description[modifier | modifier le code]

Planche botanique.
Morphologie d'une racine de radis.

Les radis sont considérés comme des plantes annuelles mais certains écotypes peuvent être bisannuels. Ils sont munis d'un hypocotyle tubérisé de forme variable (globulaire, effilé ou cylindrique, mais qui a tendance à régresser chez les espèces sauvages), qui se distingue d'après sa couleur variable (unicolore ou bicolore : du blanc au rose, rouge, violet, jaune et vert au noir) tandis que la chair est généralement blanche. Le tubercule de radis est prolongé en bas par une racine pivotante et est surmonté en haut par une rosette de 7 à 10 feuilles parmi lesquelles on peut reconnaître les deux cotylédons (un peu en forme de cœur) de la germination. Cet organe n'est donc ni un tubercule racinaire, ni un tubercule caulinaire mais un tubercule mixte, la tubérisation étant due à l'hypertrophie du xylème secondaire et étant étroitement liée à la photopériode et plus particulièrement aux jours longs[7].

La tige dressée, cylindrique et creuse, peu ramifiée, glabre ou quelque peu hérissée à la base, est haute de 20 à 100 cm de hauteur. Elle porte une rosette de feuilles basales (4-8 cm de longueur), caractéristiques de certaines Brassicacées : elles sont dites lyrées[8] ou lyriformes[9]. Les feuilles supérieures sont plus petites, lancéolées-spatulées et moins profondément découpées. Les fleurs blanches ou rose violacé, veiné de violet foncé, sont groupées en corymbe terminal qui devient une grappe par l'allongement de l'axe primaire. Cette inflorescence comporte 10 à 50 fleurs odorantes et très mellifères sont munies de pédicelles de 5-15 mm de longueur au moment de l'anthèse, 10-30 mm au moment de la fructification. La structure de la fleur est type des Brassicacées avec quatre sépales dressés (6-11 mm), les deux extérieurs gibbeux à la base ; quatre pétales (15-20 mm de longueur, 3-8 mm de largeur) obovales-obcordés, obtus, entiers, longuement onguiculés et opposés en croix ; l'androcée composé de six étamines tétradynames (avec à la base des 4 étamines plus petites, quatre glandes vertes nectarifères) ; un ovaire libre, grêle, se terminant insensiblement en un style assez long terminé par un stigmate en tête et glanduleux[10]. Le fruit est une silique lisse, étalée-dressée, oblongue-lancéolée, de 30-60 mm de longueur et 6-12 mm de largeur. Sa surface est traversée par 6 à 8 sillons longitudinaux. Ce fruit consiste en 2(-plusieurs) articles superposés, l'article inférieur très court et dépourvu de graines, le supérieur plus grand, cylindrique, spongieux et divisé en 2–12 compartiments contenant chacun une graine, indéhiscent, la partie supérieure insensiblement atténuée en bec (10-15 mm) dépourvu de graines[11]. La partie renflée contient de 5 à 15 graines (3-4 mm) vertes qui deviennent brunes ou rougeâtres à maturité[10].

Les radis sont des plantes à cycle court : 25 à 35 jours en primeur, moins en saison (si bien que les cotylédons, croissant jusqu'au 15e jour, persistent jusqu'à la récolte), 35-70 jours en culture abritée hivernale[12].

Le radis est une espèce diploïde, à 18 chromosomes (2 n = 18) mais il existe aussi des variétés tétraploïdes[13].

Quelques types variétaux[modifier | modifier le code]

Raphanus caudatus ou radis serpent (Revue horticole 1866)

L'état actuel des classifications de Raphanus sativus n'est pas achevé et il existe de nombreux synonymes [14]. D'après Michel Pitrat et Claude Foury (2003) l'espèce a été subdivisée en 6 variétés botaniques [15] :

  • Raphanus sativus var. gayanus (R. raphanistrum): Ravenelle
  • Raphanus sativus var. sativus: radis commun, petit radis
  • Raphanus sativus var. niger: radis noir
  • Raphanus sativus var. acanthiformis ou var. longipinnatus : radis blanc
  • Raphanus sativus var. caudatus: radis serpent - mougri
  • Raphanus sativus var. oleiferus: radis cultivé pour l'huile de ses graines.

Près de 360 variétés sont inscrites au Catalogue européen des espèces et variétés et plus de 65 au Catalogue officiel français.

Culture[modifier | modifier le code]

Culture des radis en France en 1934.

Les semences de radis germent rapidement, généralement en trois à sept jours. Ils arrivent à maturité en trois à quatre semaines[5].

Les périodes de récolte peuvent être étendues, grâce à des plantations répétées, espacées d'une semaine ou deux.

Les radis poussent le mieux en plein soleil dans un loam sableux à pH neutre.

Comme pour les autres légumes-racines, le labour du sol, préalable au semis, contribue à une meilleure croissance de la racine.

Pratiquement, après avoir fait un sillon, les graines de radis sont semées à faible écartement puis recouvertes d'un à deux cm de terre.

Les radis fourragers peuvent être pâturés ou sont utilisés comme plantes de couvertures du sol piège à nitrates.

Les radis d'été sont semés dans un loam ou un sol sableux, par semis direct, dès que le sol est travaillable et à toutes les deux semaines, tandis que les radis d'hiver sont semés en été pour une récolte d'automne[16].

Cultivars[modifier | modifier le code]

Diverses variétés de radis.

Les différentes variétés de radis cultivées en Europe peuvent être classées en deux grands types :

  • les radis de tous les mois qui se distinguent selon leurs formes (ronds ou 1/2 longs), leurs couleurs (unicolores, bicolores, rouges, violets, etc.) et selon leur type « hybride » ou « non hybride ».
  • les radis raves qui sont de forme longue et se distinguent selon leurs couleurs (blancs, noirs, roses, violets, jaunes, etc.) et selon leur type « hybride » ou « non hybride ».

Parmi les nombreuses variétés on peut citer :

  • de tous les mois non hybrides : A forcer rond écarlate, Cerise, De dix huit jours, Fakir, Flambo, Flamboyant, Gaudry 2, Lavergne, Mirabeau, Rond écarlate, Shahri, etc.
  • de tous les mois hybrides : Apache, Artus, Bacchus, Clipo, Expo, Fluo, Kocto, Saveur, etc.
  • rave non hybride : Noir gros long d'hiver de Paris, Noir gros rond d'hiver, Noir long maraicher, Blanche transparente, Rose d'hiver de Chine, Violet de Gournay, etc.
  • rave hybride : Structurator.

De nouvelles variétés ont été améliorées pour des résistances aux maladies telles que Albugo, Fusarium, Peronospora[17].

Trois variétés sont inscrites sur la liste « sans valeur intrinsèque » :

  • rave non hybride : Blauer Herbst und winter, Rave jaune d'or ovale, Serpent Rattail.

Économie[modifier | modifier le code]

Nutrition[modifier | modifier le code]

Le radis est un légume-racine riche en minéraux et oligo-éléments. Il aide très efficacement à la reminéralisation de l'organisme.[réf. nécessaire] Il est également riche en soufre, qui lui donne sa saveur piquante, en vitamine C et en vitamine B9[5]. Le tout avec un apport calorique des plus bas[5], seulement 15 kcal/100 g.

Le radis contient, pour 100 g :

Ses fanes, dont on peut préparer un potage[18], sont une excellente source de provitamine A, antioxydante, ainsi que de vitamine C et de fer.

Comme d'autres végétaux de la famille des Brassicaceae (moutarde, choux, cresson...) le radis renferme des glucosinolates, composés soufrés donnant naissance à des isothiocyanates qui lui confèrent son goût âcre.

Le radis a des effets cholagogues, et est conseillé par la Commission E en cas de troubles biliaires ainsi que contre les inflammations de la gorge et des sinus paranasaux. Il ne doit toutefois pas être utilisé en cas de calculs biliaires installés[19].

Dans l'antiquité, en Égypte, les graines de radis étaient utilisées pour fabriquer de l'huile de radis. Cette huile était utilisée dans l'alimentation, particulièrement dans la région d'Alexandrie[20].

S'il a poussé sur des sols ou dans un air contaminé, il peut avoir concentré des métaux lourds toxiques[21] (le cadmium peut provenir de certains engrais phosphatés qui en contiennent une quantité significative[22])

Utilisations[modifier | modifier le code]

Bois gravé de Prosper-Alphonse Isaac.

Cuisine[modifier | modifier le code]

Toute la plante se consomme crue ou cuite : la micropousse, la racine, les fanes ou bredes, les fleurs les siliques et les semences (huile et germination) [23].

Pigment rouge végétal[modifier | modifier le code]

Le radis rouge fournit un colorant rouge naturel utilisé en cosmétique comme alternative aux pigments synthétiques [24].

Expériences scientifiques[modifier | modifier le code]

Mises à germer, les racines permettent de réaliser l'expérience de physiologie végétale de Sachs, qui permet de préciser à quel niveau de la racine se situe la croissance maximale[25], et une expérience de gravitropisme très démonstrative[évasif][26],[27].

Les radis fendus placés dans une eau fraîche s’ouvrent comme une corolle de fleur, en raison de la pression de turgescence des couches internes (l'osmorégulation, qui correspond à la régulation de la concentration en sucres dissous dans les cellules, est à l'origine de l'absorption d'eau et de la turgescence de ces cellules) et de la tension des couches externes[28].

En 1928, Karpechenko parvient à la création d'une progéniture fertile de radis et de choux, première instance d'une nouvelle espèce obtenue par spéciation polyploïde lors de croisements expérimentaux[29],[30],[31].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

En France, sous la IIIe République, la polémique politique utilisait l'origine commune du nom du radicalisme et du radis, pour dire « le radical est comme le radis, rouge dehors, blanc dedans[32] ». La couleur rouge étant celle du drapeau du mouvement ouvrier, le blanc, celui des royalistes. La comparaison a été ensuite utilisée pour d'autres partis, notamment, après la première Guerre mondiale, par des communistes pour s'opposer aux socialistes[33].

Calendrier[modifier | modifier le code]

Au Mexique, à Oaxaca de Juárez, le 23 décembre est l'occasion de fêter le radis. C'est la Noche de Rábanos (Nuit des radis).

Le 8 avril, généralement le 19e jour du mois de germinal dans le calendrier républicain français, est officiellement dénommé jour du Radis[34].

Arts[modifier | modifier le code]

Les radis sont présents dans Le Roi Carotte - opéra-bouffe.

Galerie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vilmorin-Andrieux 1904
  2. Étymologie occitane
  3. a et b (en) Hiroto Kobayashi, Kenta Shirasawa, Nobuko Fukino et Hideki Hirakawa, « Identification of genome-wide single-nucleotide polymorphisms among geographically diverse radish accessions », DNA Research, vol. 27, no 1,‎ (DOI 10.1093/dnares/dsaa001, lire en ligne, consulté le )
  4. « Raphanus sativus — PlantUse Français », sur uses.plantnet-project.org (consulté le )
  5. a b c d e f g et h Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Une fabuleuse diversité, « Les radis... jolis à croquer », p. 84-86.
  6. Radish, Yukio Kaneto Yasuo Matsuzawa, in Genetic Improvement of Vegetable Crops, 1993 En ligne
  7. Valérie Boutin, Laurent Geray, Yann Krauss et Carole Vilbert, Atlas de Biologie, Dunod, , p. 79.
  8. Se dit d'une feuille pennatifide ou pennatiséquée dont le lobe terminal, arrondi, est beaucoup plus grand que les autres.
  9. Abderrazak Marouf et Joël Reynaud, La botanique de A à Z, Dunod, , p. 169.
  10. a et b Le Règne végétal, Librairie des sciences naturelles, , p. 189.
  11. G. J. H. Grubben, Légumes, PROTA, , p. 499.
  12. Michel Pitrat et Claude Foury, Histoires de légumes : des origines à l'orée du XXIe siècle, Editions Quae, , p. 149
  13. Michel Pitrat et Claude Foury, Histoires de légumes : des origines à l'orée du XXIe siècle, Editions Quae, , p. 150
  14. « Search results — The Plant List », sur www.theplantlist.org (consulté le )
  15. Michel Pitrat et Claude Foury Histoires de légumes 2003 INRA Edition p 150 (ISBN 2-7380-1066-0)
  16. Missouri Botanical Garden - Raphanus sativus
  17. Michel Pitrat, « Variétés résistantes aux bioagresseurs Qui fait quoi ? », Jardins de France,‎ , p. 31-33 (lire en ligne)
  18. Soupe aux fanes de radis
  19. « Radish (Raphani sativi radix) », sur buecher.heilpflanzen-welt.de (consulté le )
  20. https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/les-cours-du-college-de-france-du-lundi-12-fevrier-2018
  21. Lagerwerff J.V (1971). Uptake of cadmium, lead and zinc by radish from soil and air. Soil Science, 111(2), 129-133.
  22. Williams C.H & David D.J (1976). The accumulation in soil of cadmium residues from phosphate fertilizers and their effect on the cadmium content of plants. Soil Science, 121(2), 86-93.
  23. (en) « Radishes », sur Farmer Foodshare (consulté le )
  24. « Givaudan cible la demande de maquillage naturel avec un pigment rouge végétal », sur Premium Beauty News (consulté le )
  25. (de) Ferdinand Gustav Julius von Sachs, Vorlesungen über Pflanzen-Physiologie, Engelmann, , p. 507.
  26. Roger Prat, Jean-Pierre Rubinstein et Véronique Vonarx, « Le gravitropisme : réalisation d'expériences simples chez les végétaux », sur planet-vie.ens.fr, (consulté le )
  27. Roger Prat, Expérimentation en biologie et physiologie végétales, éditions Quae, , p. 266.
  28. (en) Marcel Cailloux, Chi Bao Do, « L'osmorégulation et la régulation de l'eau dans les protoplastes de tubercules de radis (Raphanus sativus) », Revue canadienne de botanique, vol. 76, no 11,‎ , p. 1835-1842 (DOI 10.1139/b98-140).
  29. Griffiths AJF, Gelbart WM, Miller JH, et al. 1999. Modern Genetic Analysis New York: W. H. Freeman; extract available
  30. « BIO | Time Line » [archive du ] (consulté le ) A biotechnology timeline from Biotechnology Industry Organization, a trade association.
  31. « Archived copy » [archive du ] (consulté le ) Wang, Y., Scarth, R. and Campbell, C. 2005. Interspecific hybridization between diploid Fagopyrum esculentum and tetraploid F. homotropicum. Canadian Journal of Plant Science 85: 41–48 (includes a description of Karpechenko's results).
  32. on ajoutait « creux souvent et jamais loin du beurre », « Échos », La Liberté,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  33. Charles Rappoport, « La doctrine et l'histoire. La "NEP", problème international », L'Humanité,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  34. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 25.