Couleurs d'automne sur les monts Qiao et Hua

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Couleurs d'automne sur les monts Qiao et Hua
Détail du rouleau
Artiste
Date
Type
Encre et couleurs sur papier
Dimensions (H × L)
28,4 × 93,2 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
故畫001011N000000000Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Protection
National treasure (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Couleurs d'automne sur les monts Qiao et Hua (chinois simplifié : 鹊华秋色图 ; chinois traditionnel : 鵲華秋色圖 ; pinyin : quèhuā qiūsè tú) est une peinture à l'encre de Chine et couleurs sur papier, généralement attribuée à l'artiste Chinois Zhao Mengfu, et datée de 1296. Constituant l'une de ses plus célèbres peintures, elle a été beaucoup copiée, et est désormais conservée au Musée national du Palais à Taipei.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le titre français est Couleurs d'automne sur les monts Qiao et Hua[1]. Zhao Mengfu aurait peint cette oeuvre pour l'un de ses amis vivant dans le Sud, Zhou Mi[2]. Il semble que Zhao Mengfu et Zhou Mi se soient inspirés d'une peinture de Dong Yuan durant la dynastie Tang, datée du Xe siècle, Mariage du seigneur de la rivière, que Zhao Mengfu aurait reproduite durant l'hiver 1295-1296[3].

Description[modifier | modifier le code]

La peinture mesure 28,4 × 93,2 cm, et est réalisée à l'encre et couleurs sur papier[4]. Elle est datée à 1296[4].

Le rouleau en entier

Zhao Mengfu a sciemment ignoré la perspective, alors qu'il la maîtrisait, de manière à rester fidèle à l'oeuvre qu'il a reproduite[5].

Au-dessus de sa représentation du mont Qiao, Zhao Mengfu a inscrit un texte dédié à son ami Zhou Mi, avec une calligraphie carrée[3]. Le style synthétique de ce colophon témoigne d'un auto-apprentissage des techniques des Tang par le peintre[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

Détail d'une partie du rouleau

D'après la classification de Liu Longteng, cette peinture appartient à la catégorie des « paysages » réalisés par Zhao Mengfu, avec Rivières et Montagnes[6].

L'authenticité de cette peinture a été discutée par de nombreux spécialistes[7]. Ding Xiyuang a en effet remis en cause son attribution, estimant que cette peinture relève de la dynastie Ming tardive[7]. Cependant, d'autres érudits chinois, dont Zhao Zhicheng, l'attribuent à Zhao Mengfu, qui travaillait lui-même d'après une copie de Dong Qichang[8]. Cette controverse provient d'une interprétation des colophons les plus anciens[8].

Parcours de la peinture[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une des plus célèbres peintures de Zhao Mengfu[1]. Elle a été copiée à son tour, notamment par Fang Shishu[1]. Cette œuvre est conservée au Musée national du Palais à Taipei[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Le parfum de l'encre : peintures chinoises de la collection Roy et Marilyn Papp : Phoenix Art Museum : Musée Cernuschi, du 25 septembre au 30 décembre 1999 (trad. Anne Kerlan-Stephens), Paris Musées, , 189 p., p. 15.
  2. (en) Marilyn Stokstad, Margaret A. Oppenheimer et Stephen Addiss, Art : a brief history, Prentice-Hall, , 2e éd., 558 p. (ISBN 0-13-183689-7 et 9780131836891), p. 218.
  3. a b c et d McCausland 2011, p. 61.
  4. a et b McCausland 2011, p. xvii.
  5. (en) Conrad Schirokauer, Miranda Brown, David Lurie et Suzanne Gay, A Brief History of Chinese and Japanese Civilizations, Cengage Learning, , 4e éd., 736 p. (ISBN 978-0-495-91322-1 et 0-495-91322-7, lire en ligne), p. 236.
  6. Li 1993, p. 198.
  7. a et b McCausland 2011, p. 398.
  8. a et b McCausland 2011, p. 399.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Li 1993] Chu-Tsing Li, « Recent Studies on Zhao Mengfu's Painting in China », Artibus Asiae, vol. 53, nos 1/2,‎ , p. 195–210 (DOI 10.2307/3250514, lire en ligne, consulté le )
  • [McCausland 2011] (en) Shane McCausland (ill. Zhao Mengfu), Zhao Mengfu : calligraphy and painting for Khubilai's China, Hong Kong, Hong Kong University Press, , 431 p. (ISBN 978-988-8028-57-3 et 988-8028-57-X, lire en ligne)
    • Compte rendu : (en) Tracy Miller, « Zhao Mengfu: Calligraphy and Painting for Khubilai’s China by Shane McCausland (review) », Journal of Song-Yuan Studies, vol. 43,‎ , p. 373-377 (DOI 10.1353/sys.2013.0032)