Jota aragonese

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jota aragonesee
op. 64 (R 174)
Couverture de partition
Couverture de la partition (éditions Durand).

Genre Pièce pour orchestre
Nb. de mouvements 1
Musique Camille Saint-Saëns
Effectif orchestre symphonique
Durée approximative min
Dates de composition 1880
Dédicataire Paquita de Sarasate
Création
Madrid
Création
française

Théâtre du Châtelet (Paris)
Interprètes Concerts Colonne, Édouard Colonne (dir.)

La Jota aragonese, op. 64, est une pièce pour orchestre composée par Camille Saint-Saëns en 1880.

Présentation[modifier | modifier le code]

Grand voyageur, Camille Saint-Saëns compose la Jota aragonese à Madrid en octobre 1880, en utilisant un motif de Jota[1].

L'œuvre est dédiée à Paquita de Sarasate, écrivaine, poète, dramaturge et romancière, sœur du célèbre violoniste Pablo de Sarasate[1].

La Jota aragonese est créée à Madrid le . En France, elle est jouée pour la première fois le au Théâtre du Châtelet, interprétée par les Concerts Colonne sous la direction d'Édouard Colonne[2].

Structure[modifier | modifier le code]

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de quatre minutes environ, est en un mouvement, Allegro non troppo (noire pointée = 84) à
, de 300 mesures[1].

La Jota aragonese porte le numéro d'opus 64 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 174[1].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'instrumentation requiert[1] :

Instrumentation de la Jota aragonese
Bois
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
4 cors (dont 2 cors naturels), 2 cornets, 2 trompettes, 3 trombones
Percussions
timbales, castagnettes, tambour de basque, cymbales, grosse caisse
Claviers / cordes pincées
harpe
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses

La partition est publiée par Durand en 1881, tout comme une version pour violon et piano de la plume de Saint-Saëns[1].

Existent également des transcriptions pour piano seul, par A. Benfeld (1900), pour piano à quatre mains, par le même arrangeur (1885), pour deux pianos, par le compositeur en personne (1882), pour harmonie militaire par A. Béghin (1935), et pour orchestre par Hubert Mouton (1924)[2].

Analyse[modifier | modifier le code]

Première page du manuscrit autographe.

L'œuvre est construite autour d'un motif de jota aragonaise, déjà utilisé par les compositeurs Mikhaïl Glinka, dans Jota aragonesa, ouverture espagnole no 1, pour orchestre, et Franz Liszt, dans sa Rhapsodie espagnole pour piano[3],[4].

La Jota aragonese est un court morceau « scintillant, délicieusement écrit », dont la couleur locale est notamment soulignée par les castagnettes et le tambour de basque[3].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Ratner 2002, p. 305.
  2. a et b Ratner 2002, p. 306.
  3. a et b Edward Johnson, « Jota aragonesa, op.64 (Saint-Saëns) - from SIGCD2162 », sur www.hyperion-records.co.uk, (consulté le )
  4. (en) Joseph Stevenson, « Jota aragonesa, for orchestra in A ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  5. David Hurwitz, « Essential Saint-Saëns from Märkl and Malmö - Classics Today », sur www.classicstoday.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]