Jules Paul Brateau

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Jules Paul Brateau
Gobelet Le Gui (vers 1900),
New York, Metropolitan Museum of Art.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
FécampVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Bijoutier, sculpteur, orfèvreVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Distinction
signature de Jules Paul Brateau
Signature

Jules Paul Brateau, né le à Bourges et mort le à Fécamp[1], est un sculpteur, orfèvre, joaillier et potier d'étain français.

Il est l'un de ceux qui ont permis la renaissance de l'art de l'étain en France en insufflant un mouvement qui se poursuivra dans l'orfèvrerie de l'Art nouveau, jusqu'aux créations de l'Art déco.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jules Brateau est l'élève d'Auguste Nadaud (1835-1889) à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris[2].

Après des débuts difficiles, il collabore avec les joaillers Boucheron, Henri Vever, Bapst et Falize[2]. À partir de 1878, il se consacre à l'orfèvrerie d'étain dont il est l'un des initiateurs du renouveau dans le dernier quart du XIXe siècle[2]. Ses œuvres d'une grande finesse sont d'abord inspirées de la Renaissance et du XVIIIe siècle, puis il se tourne vers l'Art nouveau durant les années 1890[2].

Il reçoit une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1878 et une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 pour son aiguière et son plateau Les Arts en étain fondu et ciselé, réalisés entre 1887 et 1889[2]. il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1894[réf. souhaitée]. Il est membre du jury à l'Exposition universelle de 1900.

Jules Brateau a également réalisé des bustes, médaillons, médailles et bas-reliefs[2].

Il meurt le à Fécamp, où il est inhumé.

Certains de ses modèles d'orfèvrerie ont été réédités par Christofle et la Maison Chaumette[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Fécamp, musée des Pêcheries : Plat des Danaïdes, l'une des dernières œuvres de l'artiste, qui l'offrit au musée avec son dessin préparatoire et son moule.
  • Paris :
    • musée des arts décoratifs : Le Secret, coffret émaillé par Paul Grandhomme, vers 1897, ivoire, or, émail peint sur cuivre, intérieur en acajou[3].
    • musée d'Orsay :
      • Plateau et aiguière Les Arts, entre 1887 et 1889, étain fondu et ciselé, médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889[4] ;
      • Assiette à décor Vescia des haies, 1895, étain fondu[5] ;
      • Gobelet L'Olivier, 1897, étain fondu, ciselé et poli[6].

Expositions[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sa notice sur le site du Musée d'Orsay.
  2. a b c d e f et g Philippe Dahhan 2000, p. 57.
  3. Les arts décoratifs français.
  4. « Jules Brateau, Les Arts », notice sur musee-orsay.fr.
  5. « Assiette à décor Vescia des haies », notice sur musee-orsay.fr.
  6. « L'Olivier », notice sur musee-orsay.fr.
  7. La version exposée à l'Exposition universelle de 1889 est conservée à Paris au musée d'Orsay (cf. notice sur le site du musée d'Orsay).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Exposition rétrospective de l'œuvre de Jules Brateau, ciseleur, orfèvre, potier d'étain, 1844-1923, du au au Musée des arts décoratifs de Paris, texte d'Henri Vever, Paris, Musée des arts décoratifs, 1925, 20 p.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. II, Paris, 1976, p. 283.
  • Philippe Dahhan (préf. Félix Marcilhac), Etains 1900 : 200 sculpteurs de la Belle Epoque, Paris, Amateur, , 432 p. (ISBN 978-2-859-17306-7, OCLC 46419466), p. 57. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (fr + en) Jean-Christophe Boucaud, Jules Brateau, 1844-1923, Chez l'auteur, , 190 p. (ISBN 978-2-952-05941-1, OCLC 84684440).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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