Exupère Caillemer

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Exupère Caillemer, né à Saint-Lô (Manche) le et mort à Lyon le , est un juriste lyonnais et membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Exupère Caillemer nait d'une famille normande, à Saint-Lô dans la Manche[1].

Les traditions familiales le destinent à deux orientations de carrière, le droit et l’armée. Son choix se porte sur des études de droit, contre les désirs de son père[2].

Il étudie au collège de Saint-Lô et passe son baccalauréat en 1855. Puis il entame des études de droit à l’université de Caen[1]. Il soutient sa thèse en 1861 et un an plus tard il est reçu premier au concours de l’agrégation.

Exupère Caillemer est nommé professeur de droit à la faculté de Grenoble en 1864 ou il enseigne le droit civil et le droit comparé (droit romain et droit attique). Après la mort prématurée de sa femme en 1875, le ministère lui propose un poste à la faculté de droit de Lyon, qui vient d’être créée[2]. Il y enseigne le droit civil 33 ans, jusqu’à la fin de sa carrière. Bien qu’initialement contre la création d’une faculté de droit à Lyon, il en devient le doyen s’investit énormément dans la vie de l’université et participe, entre autres, à la création de l’association des Amis de l’Université. Il prend sa retraite en septembre 1908[2].

Il est également membre du bureau de bienfaisance et membre du conseil des Hospices de Lyon[1].

Il meurt le d'une maladie fulgurante[2].

Sociétés savantes[modifier | modifier le code]

Le il est élu à la section lettres de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[3]. Ses participations à l'Académie, qu’il s’agisse de manuscrit ou de conférences sont variées. Il s’intéresse à la politique et au droit grec, mais aussi à la musique grecque. Il concentre également ses travaux sur la Normandie et les découvertes archéologiques à Lyon[2].

Il est également membre de l’Académie Delphinale[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Des intérêts. Études philosophiques, historiques et juridiques (thèse), Caen, 1861, 275p
  • Étude sur Michel de Marillac, Caen, 1862, 40p., repr. 2010.
  • Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, 10 vol., Paris : Hachette, 1877.
  • « L’enseignement du droit à Lyon avant 1875 » ac 1900, vol 2, 1901.
  • « Le droit civil dans les provinces anglo-normandes au XIIIe siècle » d’après plusieurs manuscrit de la bibliothèque de Lyon. (congrès millénaire Normand, 1911, 27 p.)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Exupère Caillemer (1837-1913) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. a b c d et e Dict. Académiciens de Lyon, p. 257-262.
  3. a et b « CTHS - CAILLEMER Exupère dit Exupapa Caillemaman », sur cths.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Noémi Noire-Oursel, Nouvelle biographie normande, 1, Paris : A : Picard, 1886, p. 152.
  • G. Vapereau, DUC 1893. – « Hommage à monsieur le doyen Caillemer à l’occasion de sa retraite », Bull. Soc. Amis Univ Lyon, juin 1909.
  • N. Dockès, « La fondation de la faculté de droit de Lyon », in La Faculté de droit de Lyon : 130 ans d’histoire, ELAH 2006, p.27-59.
  • Collectif et Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 257-262. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article