La Madeleine à la veilleuse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Madeleine à la veilleuse
Artiste
Date
Vers 1640-1645
Type
Huile sur toile
Technique
Dimensions (H × L)
128 × 94 cm
Propriétaire
No d’inventaire
RF 1949-11
Localisation

La Madeleine à la veilleuse est une peinture à l'huile sur toile du peintre français Georges de La Tour réalisé vers 1642-1644[1]. Deux versions de cette peinture existent, une conservée au musée du Louvre à Paris, et l'autre, antérieure, au musée d'Art du comté de Los Angeles (« Magdalene with the Smoking Flame »)[2].

Description[modifier | modifier le code]

La Madeleine à la veilleuse représente sainte Marie Madeleine, comme plusieurs autres peintures de l'artiste. La disciple du Christ est représentée de façon austère, en méditation dans le pénombre de sa cellule, pieds nus, vêtue humblement d'une chemise et d'une bure, la main droite posée sur la tête de mort qu'elle tient sur ses genoux : désormais entièrement tournée vers la vie contemplative, la pécheresse convertie a renoncé à la vanité du monde. Elle est éclairée à la lueur de la lampe à huile dont elle fixe la flamme. Cette veilleuse constitue une nature morte, avec les deux livres pieux, le crucifix et la discipline disposés à ses côtés[3].

La toile conservée à Paris reprend la composition de celle du musée d'art du comté de Los Angeles[3].

Le tableau mesure, avec son cadre, 156 centimètres de hauteur et 122 centimètres de largeur[4],[5], 128 centimètres sur 94 sans le cadre[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le tableau est acheté en 1949 par le musée du Louvre et porte le numéro d'inventaire RF 1949-11[4],[5]. Il est conservé au Louvre-Paris dans l'aile Sully, salle 912.

Il a passé une partie de la Seconde Guerre mondiale caché dans une mine de sel allemande à l'abri des bombardements.

Analyse[modifier | modifier le code]

Le tableau, grave et dépouillé, aux teintes sombres, à l'extrême stylisation et à la remarquable économie de moyens, a la puissance et la profondeur des œuvres tardives de La Tour[3].

Pierre Rosenberg qualifie en 1973 cette nature morte de « cubiste », n'évoquant ni la vie mondaine ni le renoncement de Madeleine mais ses mortifications et les rigueurs de sa vie d'ermite[3].

Expositions[modifier | modifier le code]

La Madeleine à la veilleuse est exposée au Louvre-Lens[6] dans La Galerie du temps.

Elle est exposée dans le cadre de l'exposition Les choses. Une histoire de la nature morte au musée du Louvre du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023, parmi les œuvres de l'espace nommé « Ce qui reste »[1]

Références dans la culture[modifier | modifier le code]

Dans le film d'animation de Disney La petite sirène, l´héroïne a ce tableau dans son repaire.

"Madeleine à la veilleuse", dans la section "La fontaine narrative" du recueil Fureur et mystère, de René Char.

Le peintre Herman Braun-Vega approprie la Madeleine à la veilleuse dans un dessin intitulé Ils disent qu'ils n'y sont pour rien[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), p. 37
  2. « Japan Times Weekly, Volume 08, Issue 06 - 1941-02-06 », sur Manchuria Daily News Online (consulté le )
  3. a b c et d Dimitri Salmon, Les choses. Une histoire de la nature morte, p. 37
  4. a et b Louvre-Lens, le guide 2013, p. 238
  5. a et b Louvre-Lens, le guide 2013, p. 239
  6. a et b « La Madeleine à la veilleuse », notice no 000PE001636, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. Herman Braun-Vega, « Ils disent qu'ils n'y sont pour rien (G. de La Tour) », collage et crayon sur papier, 74 × 54 cm, sur braunvega.com, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Lucie Streiff-Rivail (coordination et suivi éditorial), Isabelle Pelletier (coordination et suivi éditorial (assistante)), Charles-Hilaire Valentin (iconographie), Nicolas Neumann (directeur éditorial), Lydia Labadi (coordination et suivi éditorial), Astrid Bargeton (coordination et suivi éditorial (assistante)), Loïc Levêque (conception graphique et réalisation), Sarah Zhiri (contribution éditoriale), Michel Brousset (fabrication), Béatrice Bourgerie (fabrication), Mélanie Le Gros (fabrication), Jean-Luc Martinez (auteur), Vincent Pomarède (auteur) et al. (préf. Daniel Percheron), Louvre-Lens, le guide 2013, Lens et Paris, Musée du Louvre-Lens & Somogy éditions d'art, , 296 p., 16,2 cm × 23 cm (ISBN 978-2-36838-002-4 et 978-2-7572-0605-8), p. 238-239. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), Les choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions, , 447 p. (ISBN 978-2-35906-383-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :