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Charles Rau

Charles Rau Peintre, affichiste de Cinéma, graphiste, photographe

1915 Naissance à Frankfurt en Allemagne d’un père musicien et d’une mère cantatrice d’Opéra.

       Enfance à Bückeburg, principauté du Schaumburg-Lippe où son père crée un institut de musicologie. 

1921 Décès de son père à Karlsruhe, où il dirigeait un concert.

1927 Sa mère l’envoie dans les collèges Hermann Liez où il reçoit une éducation complète : Littérature, Musique, Arts Plastiques, Langues étrangères, sport, jardinage… C’est lors d’un court séjour au BAUHAUS, organisé par son professeur de dessin, ancienne élève de cette même école, qu’il découvre une nouvelle vision des formes, des couleurs, la photographie, le cinéma et la création artistique d’avant-garde .

1933 Décès de sa mère. Hitler arrive au pouvoir. Etudes à l’école d’Arts appliquées de Frankfurt avec quelques professeurs transfuges du BAUHAUS, fermé définitivement par le pouvoir Nazi.

1934 Lors d’un concours d’affiches, son affiche « BOLERO » est primée ; il rencontre le directeur allemand de la Paramount.

1935 Parallèlement à ses études, il travaille comme portraitiste dans un atelier de façades de cinéma à Frankfurt, puis il se fixe à Berlin chez son oncle Kurt Wendler, affichiste de cinéma réputé, notamment pour les films de Fritz Lang et G.W. Pabst. Il réalise ses premières affiches pour la UFA, qui l’engage comme portraitiste de façades de cinéma

1937 Il décide de quitter l’Allemagne et part pour l’Italie, puis Paris. Paramount, Pathé, MGM, Warner lui commandent des affiches.

1939 La deuxième guerre mondiale éclate, il s’engage comme volontaire pour la durée de la guerre à la Légion Etrangère.

1940 Après l’armistice, tous les volontaires, méprisés par le régime de Vichy sont internés dans des camps en Afrique du Nord.

1942 Après le débarquement sur les côtes algériennes et la libération par les armées alliées, une société française de cinéma l’engage pour créer un atelier de publicité pour un circuit de 30 salles en Afrique du Nord.

       Parallèlement, il travaille pour les alliés et crée des affiches pour le comité français de la libération nationale.
       Il se fixe à Alger, se marie, fonde une famille et crée un atelier de publicité et de décoration. Il est naturalisé.

1956 La guerre éclate en Algérie, il est mobilisé. L’activité de l’atelier continue malgré les nombreux attentats.

1962 L’Algérie devient indépendante.

       Il abandonne tout ce qu’il avait créé là-bas et se fixe à Paris où il reprend son activité d’avant guerre . 
       Les studios de cinéma GAUMONT lui confie désormais les affiches de la majorité de leurs films. 
       Il travaille en collaboration avec les studios de production américains COLUMBIA, M.G.M, WARNER, UNIVERSAL, FOX, PARAMOUNT.

1970 Il réalise une série de toiles dont il puise l’inspiration pour la 1ère fois dans sa vie personnelle. Elles sont exposées au Grand-Palais à Paris, au salon des Indépendants, au salon des Artistes Français et au Salon d’Automne, ainsi qu’à la galerie Art 3, dans une exposition personnelle comprenant également ses photographismes.

1977 Passionné par la photographie, il se lance dans la recherche de nouveaux procédés. La société AGFA sponsorise une exposition avec les résultats de ses recherches photographiques ; ses motifs graphiques séduisent les Parfums Christian Dior et les soyeux lyonnais qui l’utilisent pour leurs collections de Haute- Couture. Pendant plusieurs années, ses graphismes sont publiés chaquesemaine dans la Rubrique «  Les Gens » de Paris Match. Il collabore également avec les magazines Le Point et Votre Beauté.

1978 Début de sa collaboration avec le «  CRAZY-HORSE » qui durera quinze ans. Alain Bernardin lui demande de créer une nouvelle image publicitaire du cabaret qui passera par la refonte de tous les supports graphiques et une nouvelle façon de photographier les danseuses.

2010 Son affiche de la rédition du film « L’âge d’Or » de Luis Bunuel est exposée dans la première exposition « Chefs d’œuvre » du Centre Pompidou de Metz.

Son œuvre :

Prés de 200 affiches de Cinéma dont la plupart sont conservées à la Cinémathèque Française. Une Quarantaine de peintures réalisées dans les années 70 puis dans les années 2000-2015. Une vingtaine de «  Photo-graphismes » d’inspiration surréaliste ou abstraite, réalisés dans les années 70 à partir de recherches sur de nouvelles techniques de développement. Thème Crazy-Horse : Une quarantaine de photos noir et blanc (format 30-40) Une trentaine de photo-graphisme Une quarantaine de dessins encre de chine ou crayon Une dizaine de peintures. Sa biographie, écrite en 1990 pourrait faire l’objet d’un télé-film .

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