Standalone

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Standalone (anglicisme qui signifie littéralement : « se tenir seul ») est un qualificatif qui indique qu'un produit peut être utilisé seul, c'est-à-dire sans modules ou connaissances complémentaires.

Dans le jeu vidéo[modifier | modifier le code]

Un standalone est une application à part entière, qui se distingue d'une extension (ou add-on) ou d'un plugin (ou greffon). Dans ces deux derniers cas, la plupart du temps, la possession du jeu original est obligatoire pour pouvoir l'installer. Un standalone peut être installé et utilisé sans avoir besoin d'obtenir d'abord le jeu original. Toutefois, un standalone reste une extension et les modifications concernant la qualité graphique et l'ergonomie (gameplay) sont inexistantes ou mineures. Des exemples de standalone sont les extensions The Moon Project et Lost Souls du jeu Earth 2150.

Par ailleurs, on peut utiliser le terme standalone dans l'univers du jeu vidéo pour désigner un jeu né à partir d'un autre, et qui s'en est désolidarisé. Pour donner un exemple, on peut ainsi désigner un mod d'un jeu qui est devenu lui-même un jeu, comme Tremulous, un mod de Quake 3, rendu libre après la libération du moteur graphique de ce dernier. Autre exemple, le standalone FEAR Combat, qui conserve uniquement le mode multijoueur du jeu FEAR, et qui est diffusé maintenant gratuitement par Monolith son développeur. Le jeu Guild Wars est un cas particulier de standalone car même si chaque opus est indépendant des autres, le personnage peut naviguer de l'un a l'autre et utiliser le contenu d'autres opus. On peut aussi prendre l'exemple de DayZ, un mod pour le jeu Arma 2, qui est devenu un standalone. Le célèbre studio de développement et d'édition Rockstar Games est également adepte de ce procédé. Ainsi The Lost and The Damned est à la base une extension de GTA 4 mais sera vendu par la suite séparément, en compagnie de la deuxième extension de celui-ci intitulé The Ballad of Gay Tony. De même, conçu à la base comme étant le mode en ligne de GTA 5 avec lequel il est d'ailleurs intégré, GTA Online sera traité continuellement par ses développeurs comme un jeu à part entière, pour finir même par être proposé dans une version séparée.

En informatique[modifier | modifier le code]

Une application logicielle est dite standalone[1] quand il est possible de l'utiliser, soit seule (comme toute application), soit comme plugin mais avec un protocole d'échange d'informations (par exemple Rewire).

En télévision[modifier | modifier le code]

Un standalone (ou loner) est un épisode de série télévisée (plus précisément, de série-feuilleton) qui se suffit à lui-même, c’est-à-dire qu'aucune connaissance du monde imaginaire mis en scène n'est nécessaire à sa compréhension. Dès lors, le standalone est accessible aussi bien au téléspectateur néophyte qu'au téléspectateur qui regarde régulièrement la série[2].

Par exemple, dans X-Files : Aux frontières du réel, les loners sont les épisodes qui ne font pas référence au complot gouvernemental sur lequel enquêtent les agents Mulder et Scully tout au long de la série, ils furent souvent surnommés les Monster of the Week[3] ; ces épisodes racontent à eux-seuls une histoire complète, et il n'est pas nécessaire de les voir dans l'ordre où ils ont été tournés ou d'être un aficionado de la série pour bien comprendre leur intrigue.

En littérature[modifier | modifier le code]

On parle de standalone en littérature pour désigner les livres seuls, qui n'ont donc pas de suite et sont composés d'un seul tome.

En finance[modifier | modifier le code]

Une émission d'obligations standalone est réalisée de manière autonome. L'émetteur réalise ainsi une opération de financement en un seul coup. L'émission ne s'intègre donc pas dans un programme d'émissions à la différence par exemple des programmes d'émissions de medium term notes (MTN).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Historiquement, standalone désigne un logiciel capable de fonctionner sans faire appel à des ressources du système d'exploitation.
  2. Martin Winckler et Christophe Petit, Les Séries télé, Guide Totem, éditions Larousse, p. 390.
  3. « Monster of the Week », sur X-Files Wikia