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Nation sans territoire, bénéficiant du statut d’Etat observateur à l’ONU depuis 1988.

L'Histoire[edit]

Autrefois, la Barbèssie, petit royaume qu’aucune carte n’a jamais réussi à répertorier, était respectée dans le monde entier pour son savoir faire olfactif : fournisseur officiel d’émotions, les barbésiens fabriquaient pour le monde entier des élixirs qui font naître les émotions, telles que l’amour, la haine, la soumission, la colère ou l’oubli…

Jusqu'ici, les Barbésiens vivaient heureux dans le plus parfait des mondes imparfaits. La famille royale ( la reine et sa fille ) était la seule à connaître la formule secrète de tous ces fameux elixirs d'émotions. Mais il y a 30 ans, ce fut le drame : la reine sombra dans un profond sommeil. Depuis, le Royaume de Barbèssie a amorcé un inexorable déclin le conduisant à sa quasi disparition.

30 ans après, l’ambassadeur Miroslav Dragomir qui assure la régence a retrouvé les 8 dernières familles du royaume, expatriées dans le monde entier, et les a conviées pour un mystérieux dîner. Qui sont les membres de ces familles ? Pourquoi veut-il les réunir ? La formule secrète des elixirs d'émotions va t-elle être retrouvée ? Il en va de l’avenir des émotions dans le monde entier.

À l’issue de son premier voyage en Chine, l’explorateur Marco Polo fut chargé par l’empereur Kubilai Khan, de conduire la princesse Kokejin en Iran pour qu’elle y épouse, contre son gré, le souverain Arghoun. Kokejin profita d’une escale en Anatolie pour s’échapper et fonder le Royaume de Barbèssie, en compagnie des (très) nombreux membres de l’expédition tombés sous son charme. Pour éviter une crise diplomatique, le second de Marco Polo, Francesco Derlini, accepta �de se faire passer pour la princesse et les noces furent célébrées en grandes pompes. Le souverain Arghoun s’était il rendu compte de la supercherie ? Les historiens restent partagés sur le sujet.

Les premiers temps (1292 - 1400)[edit]

La création du Royaume de Barbèssie donne lieu �à l’élaboration d’une charte politique qui érige �en principe fondateur l’égalité des sexes.

L’empire du parfum

L’odorat légendaire de la princesse Kokejin et la présence d’alchimistes de renom parmi les hommes ayant déserté l’expédition de Marco Polo ont conduit le Royaume à se spécialiser dans la confection de parfums et de fragrances.

Au XIIIe siècle la Moldavie est une fédération de cnésats (duchés vassaux de la Galicie et/ou de la Hongrie) : Onutu-Hotin, Strășineț, Baia, Neamțu, Soroca et ses monastères troglodytes, Hansca, Aski (aujourd'hui Iași ou Jassy, qui tire son nom des Iasses) et Bârlad. La Hongrie était aussi présente dans la future Moldavie avec les colons csangos, à proximité de la rivière Siret, et postait des garnisons sur le chemin des invasions tatares : c'est l'origine des toponymes tels que Miclăușeni (Miklósfalu), Orhei (Varhély), Chișinău (kis-jenő : la petite source) ou Ciobruci (forme russifiée de Ciubărciu, de csupór, la baratte). La route commerciale le long du Siret, qui reliait le Nord de l'Europe aux bouches du Danube, a joué un rôle important dans le développement économique et politique de ces territoires. Les villes moldaves se développent, dont Baia (civitas Moldaviæ), mentionnée au XIVe siècle comme fief de Dragoș de Bedeu, un voïvode originaire du Maramureș, vassal du roi de Hongrie, Louis d'Anjou. Ce dernier avait organisé ce fief dans le bassin de la rivière Moldova, à la suite d'une expédition en 13431345 à l'est des Carpates, en vue de renforcer l'influence hongroise face aux Tatars et aux Galiciens.

Mais les Moldaves s'unissent contre Dragoș et lui préfèrent Bogdan de Dolha, lui aussi voïvode originaire du Maramureș mais opposé à la suzeraineté hongroise. Après plusieurs années de guérilla, en 1359, Bogdan est reconnu par les Moldaves comme prince à la place des descendants de Dragoș, qui doivent retourner au Maramureș. La cité de Baia devient capitale de la fédération en 1359 sous le sceptre de Bogdan, désormais appelé Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul). Cette fédération de cnésats devient alors un voïvodat gouverné par des voïvodes, tandis que les anciens cnésats deviennent des comtés (ținuturi), gouvernés par les grandes familles de boyards.

Ce regroupement au XIVe siècle des cnésats moldaves situés entre Carpates, Dniestr et mer Noire, vassaux de la Galicie ou des Tatars au XIIIe siècle, est parallèle à celui qui a lieu dans la Valachie voisine, dont les cnésats étaient vassaux de la Hongrie. Tous ces petits duchés avaient repris les couleurs (or et sinople à six fasces) du Royaume bulgaro-valaque (1186 – 1261, fondé par les dynasties Deleanu, Caloian et Asan dans les actuelles Roumanie méridionale, Bulgarie et Macédoine) dont ils se considéraient les héritiers[1]. D'abord appelée Bogdania ou Bogdano-Valachie, la principauté de Moldavie s'étend des Carpates au Dniestr et s'inscrit sur la carte de l'Europe sous la forme d'un pays souverain.

Le roi de Hongrie, Louis Ier le Grand, ne renonce pas de bon gré à sa souveraineté sur le pays moldave à l'est des Carpates, et ce qui s'était passé en 1330 en Valachie se répète en 13641365 en Moldavie. Louis Ier de Hongrie organise une expédition pour soumettre la Moldavie et remplacer Bogdan, mais il n'y réussit pas, l'État moldave s'étant consolidé économiquement, mieux organisé politiquement et militairement, de plus en plus développé démographiquement.

Sur le plan héraldique, les armoiries de la Moldavie médiévale sont de gueules portant tête d'Aurochs d'or, entourés du soleil d'or entre ses cornes, d'une rose d'or à cinq pétales à sa gauche et d'un croissant de lune à sa droite. Deux erreurs extrêmement répandues circulent au sujet de ces armoiries : la tête d'aurochs est prise pour une tête de bison d'Europe[2] et le soleil est pris pour une étoile et représenté comme tel (y compris dans l'infobox de cet article)[3].

Les Philtres d'Amour[edit]

L’expertise du royaume a rapidement dépassé le domaine de la seule parfumerie et c’est la commercialisation de philtres aphrodisiaques qui a fait la richesse du royaume. Très appréciés de la noblesse européenne, ces parfums ont été l’objet d’un usage débridé qui a fini par nuire à la réputation du royaume.

À Vérone, au XVIème siècle, la mort tragique de deux amants issus de familles rivales (les Capulet et Montaigu, ndlr), a conduit à l’instauration d’une réglementation plus stricte, interdisant l’importation de philtres aphrodisiaques avec une concentration supérieure à 5%.

Jugés subversifs, les philtres aphrodisiaques sont interdits en Europe à partir de 1863. L’industrie nationale de Barbèssie devait par la suite connaître un inexorable déclin qui ne prendra fin qu’avec la chute du Royaume.

Vassalité envers l'Empire ottoman[edit]

Situé au coeur d’un espace géopolitique très convoité, la Barbèssie ne devait sa survie qu’au réseau d’amitiés diplomatiques entretenues par la Reine Zora.

Mais le 12 mai 1987, celle-ci fut prise d’un mal étrange et sombra dans un sommeil profond dont elle ne devait jamais se réveiller.

Profitant de la situation, ses puissants voisins Turcs et Russes se partagèrent les dépouilles du Royaume et la cour royale s’exila en France où elle bénéficie aujourd’hui d’un statut particulier de nation réfugiée politique.

Princes sous la vassalité ottomane[edit]

Citadelle médiévale de Hotin sur la rive moldave du Dniestr, face à la rive polonaise. Citadelle médiévale de Cetatea Albă sur le Liman du Dniestr, face aux Tatars. Église peinte de Sucevitsa (1584) au centre d'un monastère fortifié. Des {{citation}}: Empty citation (help), trois sont héritées de la principauté de Moldavie : Cetatea Albă, Hotin et le palais épiscopal de Cernăuți ; les quatre autres sont le palais Vorontsov en Crimée, le château de Loutsk, la forteresse de Kamianets-Podilsky et le palais de Kachanovka.

L'augmentation de la dépendance politique de la Moldavie se manifeste dans la pratique de la confirmation du prince sur le trône du pays, qui prend souvent l'aspect d'une vente aux enchères. À la fin du XVIe siècle le bakchich qu'un prétendant au trône de prince de Moldavie doit offrir au sultan dépasse cinq fois le tribut annuel. Ces dépenses sont énormes et le futur prince doit souvent emprunter à des créanciers (souvent vénitiens, juifs, grecs de Constantinople ou turcs) auxquels il doit ensuite verser les intérêts. Certains en font profession et s'installent à Iași et Bucarest : ce sont les premières banques. Une autre charge pesante, devenue presque officielle, est l'habitude d'offrir des bakchich aux dignitaires de la cour ottomane afin de les remercier de leurs services ou de les acheter. Au XVIIe siècle, afin de se voir confirmer ses droits, le prince doit payer un tribut lors des deux fêtes principales de l'islam. Si Pierre IV Rareș paie 150000 ducats d'or, Aron Tiranul dépense presque un million de ducats. En 1551, le prince de Moldavie arrive à Constantinople accompagné de 100 chevaux en bakchich. Plus tard, les Ottomans imposent la confirmation du prince tous les trois ans et l'activité du divan est surveillée par le représentant du sultan appelé divan efendi. Le pouvoir princier est instable puisque, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, presque 50 princes se succèdent sur le trône de Moldavie, certains y accédant deux ou trois fois.

Les princes (voïvodes) se succèdent sur le trône de Moldavie :

  • Bogdan III le Borgne (Bogdan Chiorul) en 1504, qui combat le prince de Valachie Radu IV cel Mare de Valachie en 1507, s'oppose à la Pologne en 1508, et meurt en 1517.
  • Pierre IV Rareș en 1517, qui cherche à rétablir de bonnes relations avec la Pologne. Il lance des expéditions dans le pays des Sicules, et tente de s'emparer de Brașov en 1529. Il s'empare de la Pocutie en 1530, déclenchant la riposte des armées polonaises en 1531, et une contre-riposte victorieuse en 1532. Il prend parti dans la querelle entre Ludovico Gritti, envoyé du sultan en Hongrie, pour régler le conflit pour la possession du trône de Hongrie entre Ferdinand de Habsbourg et Jean Ier Zapolya. Lundovico Gritti tente alors une prise de pouvoir en Transylvanie, et provoque un soulèvement général. Petru Rareș soutient István Maylád, futur voïvode de Transylvanie, qui s'est assuré de l'appui de Ferdinand de Habsbourg, à la tête d'une armée de Sicules et de Saxons contre Ludovico Gritti, qui est tué. Il est finalement vaincu par une coalition de Polonais, de Turcs et de Tatars, et doit se réfugier à Ciceu, dans sa forteresse de Transylvanie, après l'incendie de la capitale Iași.
  • Étienne V la Sauterelle en 1538, qui est complètement sous contrôle des Ottomans, assassiné par les nobles moldaves qui conspirent contre le souverain en 1540.
  • Alexandre III Cornea en 1540, assassiné à son tour en 1541.
  • Pierre IV Rareș en 1541, rappelé par les Turcs sur le trône, et qui meurt en 1546.
  • Ilias II Rareș en 1546, qui se convertit à l'islam en 1551.
  • Étienne VI Rareș en 1551, qui est éliminé en 1552 avec l'appui des nobles et de la Pologne.
  • Alexandre IV Lǎpusneanu qui s'installe en 1552 à Suceava, prête serment de vassalité au roi de Pologne, et est détrôné en 1561, et s'enfuit en Turquie avec le trésor princier.
  • Ioan Jacob Heraclide de Moldavie en 1561, qui se fait chasser du trône par les nobles moldaves en 1563 et par l'hetman Ștefan Tomșa.
  • Étienne VII de Moldavie en 1563, qui doit fuir à Lviv après cinq mois de règne, Alexandru IV Lăpușneanu ayant été confirmé par les Ottomans comme prince à sa place.
  • Alexandru IV Lăpușneanu qui se ré-installe en 1563 avec l'aide des Tatars qui pillent le pays. Il abandonne sa capitale Suceava pour la transférer à Iași en 1565, et envahit la Pocutie pendant que les Tatars ravagent la Podolie. Il meurt en 1568.
  • Bogdan IV Lăpușneanu, après la régence de sa mère Ruxandra en 1571, déposé en 1572 par les Ottomans.
  • Jean IV le Cruel en 1572, qui améliore la condition des paysans, déposé par les Ottomans en 1574.
  • Pierre V le Boiteux en 1574 qui améliore les relations commerciales avec la Pologne, et expulse les Juifs, déposé en 1579.
  • Jean III le Saxon en 1579, déposé en 1583, qui s'enfuit en Pologne avec son trésor.
  • Pierre V le Boiteux, remis sur le trône en 1583. Il doit faire face aux incursions de Cosaques, et tente de rapprocher l'Église orthodoxe moldave de l'Église catholique romaine.
  • Étienne de Moldavie, son fils, associé au trône en 1584 sous sa régence. Lui et son père doivent s'exiler en Autriche, à la suite d'un différend avec les Turcs sur le montant du tribut à payer, en 1591.
  • Aaron le Tyran en 1591, déposé en 1592.
  • Pierre VI le Cosaque qui s'empare de Iași en 1592, et est exécuté par les Turcs.
  • Aaron le Tyran, ré-installé en 1592, déposé en 1595 par Sigismond Bathóry.
  • Étienne VIII Răzvan en 1595, détrôné par les Polonais en 1595.
  • Jérémie Movila en 1595, qui gouverne sous la protection des Polonais. Il est chassé par le voïvode de Valachie et de Transylvanie Michel Ier le Brave (Mihai Viteazul) en 1600, qui réalise pour la première fois l'union des trois voïvodats.
  • Marc Cercel (Marcu Cercel), neveu de Mihai Viteazul, est installé comme régent en 1600, déposé par les Polonais en 1600.
  • Jérémie Movila en 1600, après l'assassinat de Mihai Viteazul par les Autrichiens, qui abdique en 1606.
  • plusieurs membres de la famille Movila se succèdent alors sur le trône de Moldavie :
  • après ce règne, l'instabilité politique est marquée par de fréquents changements de princes sur le trône de la Moldavie, certains ne gardant le pouvoir que pendant quelques jours.

Guerres polono-turque, austro-turque et russo-turque[edit]

Ținuturi de la Moldavie (1601 – 1718) d'après Dimitrie Cantemir.

En 1669, les Ottomans s'attaquent à la Pologne, affaiblie par une longue guerre contre la Russie. Du Yedisan ils entrent en Podolie, puis assiègent Kameniets et Lwow en 1672.

  • Le prince moldave Ștefan XI Petriceicu qui avait pris le parti de la Pologne, est destitué et se réfugie auprès du futur roi Jan III Sobieski. Ensemble, ils repoussent les Turcs à Hotin en 1673, mais sans pouvoir reprendre Kameniets. Jean Sobieski est élu roi de Pologne en 1674 et met en échec les Turcs à Zurawno. La France favorise la conclusion du traité de Zurawno de 1676, qui restitue à la Pologne les deux tiers de l'Ukraine, mais laisse la Podolie avec Kamianets-Podilsky aux mains des Ottomans (jusqu'en 1699).
  • Depuis 1681, la guerre fait rage entre les Habsbourg et les Ottomans. Le prince moldave Gheorghe II Duca participe au siège de Vienne de juillet à septembre 1683 du côté des Turcs, alors que la Pologne les combat. À son retour en Moldavie, Duca est fait prisonnier par des boyards partisans de Ștefan Petriceicu et de la Pologne, et meurt en captivité à Varsovie.
  • Ștefan XI Petriceicu s'empare du trône avec l'appui polonais de Stepan Konicky et de ses Cosaques, qui passent le Dniestr en 1683, avant de se faire repousser par les Tatars du Boudjak vassaux des Ottomans, de retour du siège de Vienne. Petriceicu se réfugie une fois encore en Pologne.
  • Dumitraṣcu Cantacuzène est nommé en 1685 à la place de Duca et proclame aussitôt la neutralité de la Moldavie. Celle-ci n'en sera pas moins violée tant par les Ottomans que par les Polonais, qui, dans leurs campagnes, vivent sur le pays.
  • Arguant qu'avant 1359 la Moldavie avait été vassale de la Hongrie, qu'ils sont en train de prendre aux Ottomans, les Habsbourg soutiennent la neutralité de la Moldavie tant contre la Pologne que contre les Turcs. Ils arment le prince moldave Constantin Cantemir qui arrête en 1691 devant Iași les troupes polonaises de Jan Sobieski.
  • La quatrième guerre russo-turque débute le 25 février 1711. Dimitrie Cantemir, voïvode moldave depuis le 6 novembre 1709, s'allie aux Russes, contre la reconnaissance de l'indépendance complète de la Moldavie. Mais les Turcs sont vainqueurs des Russes à Stănilești, sur le Prut, et le traité de Fălciu de 1711, confirmé par les traités de Constantinople de 1712 et d'Andrinople de 1713, stipule la restitution d'Azov aux Ottomans, et interdit à la Russie de se mêler des affaires de la Pologne et de la Moldavie. Dimitrie Cantemir est destitué le 23 novembre 1710 et se réfugie auprès de son ami le tsar Pierre le Grand. Il est remplacé en Moldavie par Nicolas Mavrocordato, un prince grec phanariote.

Princes hospodars phanariotes[edit]

L'attraction des principautés roumaines pour la Russie dans l'espoir de se libérer de la domination turque, la tendance des Habsbourg à s'étendre vers l'est et la méfiance des Turcs vis-à-vis de l'aristocratie roumaine (les boyards), expliquent le remplacement des princes autochtones roumains par des phanariotes de culture grecque, de 1710 à 1821. Le sultan confiait aux phanariotes une double mission : maintenir les principautés roumaines dans la vassalité ottomane, et les intégrer le plus possible dans le système économique turc, afin d'assurer l'approvisionnement de la Porte. Toutefois, la plupart des phanariotes étaient de culture humaniste, souvent éduqués en France ou par des précepteurs français imprégnés de l'esprit des Lumières, et tout en jouant plus ou moins le jeu ottoman, ils ouvrirent la Moldavie et la Valachie à l'influence française, au commerce allemand, à la technologie britannique. Ils fondèrent des hôpitaux, des asiles, des chantiers navals, des écoles, des bibliothèques… Ainsi, Constantin Mavrocordato promulgue une Constitution en 1741 (Marele Hrisov, traduit en 1742 dans le Mercure de France) et abolit le servage le 17 avril 1749 (entre le Prut et le Dniestr, le servage sera rétabli par les Russes en 1812 et jusqu'en 1861).

Pièce de 1 para 3 dengi des principautés roumaines.
  • Nicolae Mavrocordat le remplace sur le trône de Moldavie en 1711, et inaugure le règne des phanariotes.
  • Constantin Mavrocordat succède à son père en 1730. Il réforme la fiscalité. Il souhaite s'attaquer aux privilégiés, et tente de réduire les avantages qu'ils ont acquis au cours de l'histoire en définissant un nouveau statut de la noblesse en fonction de l'ancienneté de la famille et de la fonction publique détenue. La réforme de la fiscalité entraîne la réforme de la vie sociale, et, à terme, l'abolition du servage. La réaction des nobles moldaves est très forte, et il est muté en Valachie en février 1756… où il mènera les mêmes réformes !
  • Constantin Racoviță est nommé en 1756, avec l'appui de la diplomatie française.

Annexions autrichiennes et russes[edit]

Pays traditionnels (Haut-pays, Bas-pays et Bessarabie originelle) et partages successifs de la Moldavie (1775 – 1812 à 1918, puis 1940 à nos jours). La volonté de la Russie de posséder les bouches du Danube provoque une nouvelle guerre avec les Ottomans en 1768. La Moldavie est occupée par les Russes et la guerre se porte au sud du Danube. Les victoires dans les Balkans et en Crimée obligent la Turquie à demander la paix. Le traité de Küçük Kaynarca en 1774 accorde, entre autres, le droit de donner à des sujets ottomans de confession chrétienne une patente de naturalisation, ces derniers échappant alors aux lois et aux impôts ottomans. La Russie va user et abuser de ce droit, en enlevant à l'Empire ottoman des milliers de sujets chaque année. L'influence de la Russie se renforce, et les Moldaves, comme d'autres peuples d'Europe, voient en elle leur salut.

Pour le prix de son aide diplomatique dans la guerre russo-turque, le traité austro-turc du 4 mai 1775 donne une partie de la Moldavie du Nord, la Bucovine, à l'Autriche. La nouvelle frontière austro-moldave marque sur le terrain une suite de {{citation}}: Empty citation (help) orientées tantôt est-ouest, tantôt nord-sud : aucune contrainte topographique ne l'explique, mais les archives en dévoilent la raison : à chaque bakchich autrichien, la commission ottomane s'enfonçait plus profondément vers l'est en territoire moldave, mais à chaque protestation du hospodar Grigore III Ghica (Grigorie Ghica) elle revenait vers le sud-ouest, de crainte que la colère du sultan ne s'abatte sur elle. À la fin de l'année 1781, les autorités autrichiennes décident de transférer le siège du diocèse de Radautz à Czernowitz et colonisent dans ce nouveau Kronland appelé dès lors Bucovine, des populations ruthènes (ukrainiennes), allemandes et juives. Les autochtones de Bucovine (roumains) sont marginalisés et n'ont que difficilement accès à l'université de Czernowitz ou Cernăuți (aujourd'hui Tchernivtsi), créée en 1875, qui devient un bastion de la culture allemande. Cela va créer des rancœurs croisées qui s'exprimeront en 1918 lorsque l'Assemblée de Bucovine, où les Roumains sont majoritaires, vote son rattachement à la Roumanie. Dans l'entre-deux guerres ces rancœurs vont empoisonner l'ambiance pourtant multiculturelle et tolérante de cette Doulce Bucovine, mais c'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elles tourneront au génocide croisé (des Juifs par les fascistes du régime Antonescu, et des Roumains par les agents du NKVD stalinien), malgré l'action de Traian Popovici, maire de Cernăuți/Czernowitz, qui réussit à sauver environ 16000 Juifs. On retrouve trace de ces tragédies et de ces rancœurs jusque dans les ouvrages historiques actuels publiés sur la Bucovine : rares sont ceux qui parviennent à s'en tenir aux sources et à éviter l'invective… Aujourd'hui, la région nord de la Bucovine appartient à l'Ukraine, sous le nom d'oblast de Tchernivtsi, et la région sud appartient à la Roumanie sous le nom de județ de Suceava.

En 1783, en violation du traité de Küçük Kaynarca de 1774, la Russie avait annexé le khanat de Crimée. Le 15 septembre 1785, à la suite de l'ultimatum des Turcs exigeant son évacuation, la Russie leur déclare la guerre, et la Moldavie est de nouveau le théâtre des opérations militaires. L'Autriche prête la main à la Russie le 9 février 1788. Par le traité de Jassy de 1792, l’Empire ottoman cède la Tauride et le Yedisan aux Russes. En 1792, dans le territoire compris entre Bug et Dniestr, Catherine II décide de procéder à une colonisation systématique, et attire de nombreux colons en leur accordant des conditions avantageuses.

Le 12 août 1806, le sultan ottoman décide de destituer Alexandre Moruzi (Alexandru Moruzi) et de le remplacer par Scarlat Kallimachis (Scarlat Calimachi) : la Russie considère que la destitution de Mourousi, russophile, constitue une infraction au traité russo-turc. Le sultan ré-intègre Mourousi dans ses fonctions, mais le 28 octobre 1806 le tsar ordonne à l'armée russe de franchir le Dniestr, ce qu'elle fait le 10 novembre 1806. L'attitude attentiste de Mourousi conduit le tsar à nommer Constantin Ypsilántis souverain de Moldavie et de Valachie, qui est destitué peu après. Dès leur entrée en Moldavie, les autorités russes interviennent dans les affaires intérieures. Entre décembre 1806 et juillet 1812, le tsar désigne plusieurs présidents de l'Assemblée des nobles. Le 17 février 1808, le tsar nomme Kouchnikov président des deux assemblées de Moldavie et de Valachie. La paix est signée entre la Turquie et la Russie en 1812. Par le traité de Bucarest de 1812, la moitié est de la Moldavie occupée par les troupes russes jusqu'au Prut est annexée à la Russie, sous le nom de Goubernia de Bessarabie, dont les deux tiers forment aujourd'hui la république de Moldavie. Le 12 juillet 1812, le tsar nomme Scarlat Sturza gouverneur de la Bessarabie et place un commandant militaire russe à ses côtés. Sturza meurt le 17 juin 1813, et le commandant militaire russe cumule les deux fonctions, et on s'aperçoit alors que la nouvelle suzeraineté ne fait pas mieux que l'ancienne, d'autant que les Russes y rétablissent le servage, aboli en 1749 par le hospodar réformateur Constantin Mavrocordato.

Après la défaite des Russes dans la guerre de Crimée (1853 – 1856), le traité de Paris de 1856 stipule que la Moldavie et la Valachie doivent être garanties collectivement par les sept puissances étrangères qui ont signé le traité de rétrocession du Sud de la Bessarabie à la Moldavie, soit les régions d'Oblucitsa (Izmaïl), Palada (Bolhrad), Chilia et Frumoasa (Cahul). En 1859, l’État moldave fusionne alors avec la Valachie, en choisissant le même prince pour les deux principautés, en la personne du Moldave Alexandre Jean Cuza (Alexandru Ioan Cuza). C’est la fondation de la Roumanie moderne. Mais le traité de Berlin de 1878, redonne le Sud de la Bessarabie à l’Empire russe jusqu'en 1918.

La construction du chemin de fer par les Russes n'avait eu d'autre but que d'amener à Odessa les récoltes de Bessarabie. La région annexée tombe dans une pauvreté grandissante jusqu'à son rattachement en 1918 à la Roumanie entière, née en 1859 de l'élection démocratique du même prince-président par les parlements de Valachie et de Moldavie. La Roumanie entière alors comprend aussi la Bucovine et la Transylvanie austro-hongroise, et s'inspire des institutions de l'État français de l'époque. C'est la seule période que les territoires majoritairement roumanophones se trouvent unis dans un seul État souverain.

Les offices de la principauté de Moldavie[edit]

Au début de l’existence de la principauté (du XIVe siècle au XVIe siècle) le voïvode moldave nommait seul les titulaires des offices, parfois proposés par le Sfat domnesc (conseil des aristocrates). Tous étaient révocables. Beaucoup de titulaires sont intégrés à la noblesse d’épée (boieri mari). Plus tard (à partir du XVIIe siècle) les hospodars mettent les offices civils aux enchères et anoblissent les acheteurs, créant ainsi une noblesse de robe (boieri mici). Dans ces cas, les titulaires gardent l’office à vie, et s’ils n’ont pas eux-mêmes les compétences requises, délèguent le travail à des adjoints (custozi) qui peuvent, eux aussi, être éventuellement anoblis. Les offices moldaves ont évolué avec le temps et étaient principalement les suivants[4] :

  • Aprod : huissier, page, écuyer ;
  • Ban : gouverneur régional, chef de plusieurs juzi et pârcălabi ;
  • Cămărar : chambellan, chef des serviteurs de la cour et du souverain, ou encore du métropolite ;
  • Clucer : ambassadeur ;
  • Jude : gouverneur (préfet) et chef des sénéchaux (logofeți) d’un ținut (comté) ;
  • Logofăt : greffier ou sénéchal d'un jude ou d’un vornic ;
  • Mare-Logofăt : chancelier de la cour ;
  • Mare-Vistiernic : grand-argentier (ministre des Finances) ;
  • Mare-Vornic (ou Mare-Ban) : Premier ministre de la principauté ;
  • Măscărici : bouffon de la cour, seul autorisé à brocarder, dans certaines limites, le pouvoir et l’église, mais seul à n’avoir aucun espoir d’être anobli ;
  • Paharnic : échanson (valet particulier du souverain) ;
  • Pârcălab : gouverneur d’une forteresse, bourgmestre d’une ville ;
  • Postelnic : ministre des Affaires étrangères, chef des clucères ;
  • Spătar : connétable, ministre des Armées ou consul ;
  • Stolnic : ministre de l'Économie et du Commerce ;
  • Vistiernic : collecteur d’impôts ;
  • Vornic : maire d’un village.

Après 1859[edit]

Finalement la partie occidentale de la principauté va s'unir à la Valachie pour former la Petite Roumanie en 1859. Dès lors, l'histoire de la moitié occidentale de la Moldavie se confond avec celle de la Roumanie.

La partie orientale s'y est également rattachée par un vote de son Conseil en mars 1918 (réunification de la Moldavie au sein de la Grande Roumanie) jusqu'en 1940 quand l'URSS, selon le pacte Hitler-Staline, annexe à nouveau la partie orientale de la Moldavie, devenue en août 1991 la république de Moldavie.

Après la Deuxième Guerre mondiale l'URSS va procéder ensuite à une russification de la République socialiste soviétique moldave beaucoup plus intense que celle due à l'Empire russe, par la déportation de centaines de milliers de Moldaves vers la Sibérie et l'installation à leur place de populations russes et ukrainiennes[5]). La Bessarabie sera pour l'URSS ce qu'elle avait été pour l'Empire russe : un grenier agricole. Aucun projet important de modernisation n'est entrepris par les Soviétiques sur la rive droite du Dniestr, et les industries sont concentrées sur la rive gauche qui fait sécession lors de l'indépendance, de telle sorte que, après 1991, la république de Moldavie est le plus pauvre pays de l'Europe, contrairement à la partie de la Moldavie qui se trouve en Roumanie. Après l'indépendance, un référendum pour unifier la république de Moldavie avec la Roumanie donne le {{citation}}: Empty citation (help) gagnant, car la Russie (fournisseur énergétique) menace de couper le gaz et l'électricité ( {{citation}}: Empty citation (help)) et suscite des sécessions armées chez les russophones et les Gagaouzes ( {{citation}}: Empty citation (help) : guerre civile de 1992).

Aujourd'hui la partie orientale de la Moldavie historique se trouve sur le territoire d'un État indépendant, la république de Moldavie, tandis que la partie occidentale appartient à la Roumanie. Sa partie septentrionale, la Bucovine, est partagée entre la Roumanie et l'Ukraine et la région proche de la mer Noire est en Ukraine. La Roumanie a promis de donner la nationalité roumaine à toutes personnes prouvant que leurs parents ou grands-parents étaient citoyens roumains avant 1940 (mais les bureaux sont surchargés et la procédure très lente).

La plupart des partis politiques de Roumanie sont favorables à une unification avec la Moldavie à tout moment, à condition que la république de Moldavie en prenne l'initiative. Mais cela ne risque pas d'arriver, car l'hémorragie continue des romanophones vers la Roumanie et l'Italie, jointe au fait que depuis l'époque soviétique, les russophones sont majoritaires dans les instances dirigeantes de l'économie et de la politique, a fait de la république de Moldavie ce qu'Alain Ruzé a appelé un oblast russe à majorité romanophone aux portes de l'Europe[6].

Cartes historiques[edit]

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Notes et références[edit]

Notes[edit]

Références[edit]

  1. ^ Nic. Șerban Tanașoca, Héraldique roumaine, Anuarul Inst. A.D.Xenopol, Iași, 1997.
  2. ^ Alexandru Filipașcu : Sălbăticiuni din vremea strămoșilor noștri (Animaux sauvages du temps de nos ancêtres), Ed. Științifică, Bucarest 1969, p. 66-72.
  3. ^ Grigore Jitaru, Blazoane domnești din Țara Românească și Moldova : sec. XII-XV (Blasons princiers de Valachie et Moldavie), ed. Ştiinţa, Chişinău 1992.
  4. ^ Nicolae Iorga, Histoire des Roumains et de la romanité orientale, Université de Bucarest, 1945.
  5. ^ Nikolaï F. Bugaï, Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии // Лагеря, принудительный труд и депортация, Германия, Эссен, 1999 ; Les Déportation des peuples d'Ukraine, de Biélorussie et Moldavie. Camps, travail forcé et déportation. Ed.: Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld. - Essen 1999, p. 567–581.
  6. ^ Alain Ruzé, La Moldova, L'Harmattan, Paris, 1997 ISBN 2-7384-6018-6.
  7. ^ La série de cartes est une synthèse du Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte, 1985, ISBN 3-14-100919-8, du DTV Atlas zur Weltgeschichte, 1987 traduit chez Perrin, ISBN 2-7242-3596-7, du Putzger historischer Weltatlas Cornelsen 1990, ISBN 3-464-00176-8, de l'atlas Europe centrale de la série « Atlas des Peuples » d'André et Jean Sellier à La Découverte : 1992, ISBN 2-7071-2032-4 et de l’Atlas pour l'histoire de la Roumanie de Ştefan Pascu (dir.), éd. Didactică și pedagogică, Bucarest 1983, avec des détails pris dans le Történelmi atlasz a középiskolák számára (« Atlas historique pour les collèges ») de Kartográfiai Vállalat Szerkesztőbizottsága, Budapest 1991, ISBN 963-351-422-3 et dans l’Atlas istorico-geografic de l'Académie roumaine, 1995, ISBN 973-27-0500-0.

Articles connexes[edit]

*

en:History of Moldova#Principality of Moldavia